eh, toi, qu'est-ce que tu viens faire par ici ? J'efface les ratures du passé avant que le présent ne les remplaces. J'essuie les fantômes d'antan pour soigner mes blessures d'enfants. Je suis là pour oublier, espérer, tout recommencer; ailleurs, loin des autres, loin de la crasse, loin de la vie et des carcasses. Je suis ici pour continuer, pour avancer, pour ne jamais baisser les bras en crachant du sel par les yeux. Sous les étoiles, je suis nouveau.
d'où tu nous viens, tu faisais quoi avant ? parle nous un peu de ta vie avant. Souvenir presque éteints d'une enfance radieuse. Avant ? Avant je faisais sourire les malades, les perdants, les fous de la vie et ceux qu'elle déteste. On m'appelait pour soigner les plaies du cœur, pour consoler ceux qui n'en peuvent plus de sentir les larmes sur leurs joues. Je récoltais la chaleur humaine, et puis j'suis tombé malade moi aussi. J'ai attrapé le virus de la tristesse. C'est contagieux.
et tu comptes rester encore longtemps ici, ou c'est juste pour une petite durée ? Sous les étoiles, j'suis bien. J'observe les conifères vieillir et pleurer des épines. J'veux les voir longtemps, j'ai pas terminé de compter les lumières de la nuit, si je le pouvais, je prendrais tout l'air des montagnes et j'attendrais de me consumer comme une brindille, ici sous les étoiles.
tu fais quoi de tes petites mains sinon ? Sous un parapluie de verdure et sur un tapis de roches, je surveille la vie des autres, je la protège. Je compte et je déjoue les pièges de la nature humaine. Je veille sur la forêt et ses amour du jour et de la nuit. Je suis garde forestier parce que le silence me gagne.


Ses lèvres roses dessinait son sourire. Les yeux pleins d'étoiles je me noyais dans ses rêves.Au cœur d'un bonheur sans failles, je ne m'attendais pas à ce que l'avenir nous crèves.

C'était presque un amour incestueux, quelque chose comme l'amour maternel. Quelque chose qui me brulait les mains, les yeux, les ailes et le cœur tout entier. Elle ne parlait pas, elle souriait juste. Et c'était d'une beauté affreuse. Un allumeur de lampadaire aurait du pleurer devant son sourire magique. C'était plus qu'une lumière, ma mère, c'était le soleil.

A me noyer dans les larmes des autres, je n'ai pas vu que ses yeux se perdaient dans l'infinis de la vie, jusqu'à tomber dans la mort. Elle n'a jamais parler, mais j'entendais son rire à travers ses yeux. Aujourd'hui, ces mains me manquent, ces lèvres sur mon front et ses sourires du matin traversent mes souvenirs de part en part, comme si elle avait accroché un cerf volant à la roche de mon cerveau, et que le vent le faisait vivre. Maman, je t'aime.

Au sombre tournant de ma vie, je t'ai rencontré. Tu avais la sale manie d'oublier ce que tu avais fait la veille, et même la matinée. Moi, c'est avec toi que je me suis oublié. Avec tes sourires et tes beaux cheveux. Avec tes histoires de chevaux imaginaire et tes scarabées aux milles couleurs. Tout les jours tu m'oubliais, tous les jours, je devenais quelqu'un de nouveau. Andor le magicien, andor le doux, andor l'amour, andor l'amis, et puis tu t'es endormis. J'suis venu, c'était un mardi. Je voulais être andor qui déclare sa flamme. Mais toi, Mathilda, t'avais disparu, t'étais plus là. On m'a dit que t'avais oublier de respirer, t'oubliais tout le temps tout, tu m'oubliais moi, et là, c'était la vie. Elle se rappelait toujours de toi, elle se rappelle toujours de tout.