Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

Partagez
 

 CHUTE - (iva)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyDim 15 Mar - 14:21

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


douce journée harassante. le travail comme exutoire pour l’ennui qui s’est installé ces dernier jours. la fatigue du corps plutôt que la fatigue morale, pour laisser s’échapper ta frustration palpable. rester enfermer à tourner en rond pour veiller sur ta protégée au risque qu’elle prenne la décision de partir véritablement, a fini par te rendre fou. t’as finalement compris que si elle désirait vraiment partir, elle l’aurait fait sans attendre et que tes petits soins pour l’apaiser ne serviraient à rien. elle avait l’air tellement paisible ce matin, dormant à poings fermés au levé du jour, ne laissant  transparaître aucun besoin de s’échapper.
pourquoi tant de choses qui te tracassent ?
pourquoi tant d’angoisses ?
c’est inexplicable et pourtant c’est bien là à te ronger les tripes, alors prendre un peu de distance pour réfléchir par toi-même loin de tout ça est devenu une évidence. dans les champs à courir après les chevaux, embrasser du bout des doigts le bonheur de retrouver ce sentiment de liberté trop longtemps refoulé. le vent qui galope sur les plaines, le soleil un peu tiède qui caresse la peau, les sabots qui frappent la terre en rythme pour former une douce mélodie. tant de choses laissées de côté et oubliées pendant trop d’années. tu as passé ta journée à t’y abandonner corps et âme, comme pour rattraper le temps perdu. puis le soleil à commencé à décliné, marquant la fin de cette journée. dans le soleil déclinant, retrouver la maison, retrouver la famille, retrouver iva.
elle est toujours là.
dans la cuisine elle active ses petits doigts.
un petit salut joviale sans un mot, content de la voir prendre ses marques et tu as filé te laver pour échapper aux effluves désagréables de ta journée passée dehors au milieu des équidés. c’est encore plus réconfortant, encore plus apaisant. t’es tenté de rester là indéfiniment, au bord de l’endormissement, mais l’eau chaude commence à s’épuiser, il est temps de s’en aller. pelotonné dans une serviette tu as rejoins ta chambre avec empressement pour t’habiller chaudement, la fatigue glaçant ton corps. tu récupères des habits propres qui trainent à droite et à gauche, mais en reculant pour aller sur ton lit tu percute les affaires de iva qui produisent un bruit sourd sur le parquet en bois. son sac où tient toute sa vie, la seule chose à la quelle tu n’as jamais prêté attention préférant respecter le peu d’intimité qu’elle pouvait avoir ici. accroupi tu te dépêche de tout ramasser et de tout remettre en place pour qu’elle n’aille pas imaginer que tu t’es permis d’y toucher, mais on attention est attirée par un objet qui n’a rien à faire là. un flingue, ni plus ni moins. tu restes bouche bée, complètement décontenancé.
pourquoi ?
qu’est-ce-qu’elle fait avec ça ?
tant de questions qui monopolisent ton pauvre cerveau et ne trouvent aucune réponse. la seule personne capable de t’expliquer le pourquoi de la présence de cet objet, c’est elle. tu enfiles rapidement un boxer et impatient d’avoir des réponses, tu files la retrouver dans la cuisine, le flingue au bout des doigts pas franchement rassuré de tenir ça dans tes mains. tu le lâche sur la table de la cuisine de façon bruyante, croisant les bras sur ton torse le regard sévère. je crois qu'on a besoin d’avoir une discussion… tu lâche ça avec amertume, anéantissant tout les progrès de ses derniers jours. tu lu avais fait la promesse de ne rien lui demander, de la laisser avec ses secrets. après tout, son passé ne te regarde pas, l’important est ce qu’elle veut devenir aujourd’hui, mais tu as besoin d’un minimum de confiance. tous les deux vous avez besoin de cette conscience qui vous manque. tu m’explique ?  tu grondes, tes yeux sombres cherchent les siens, tous tes muscles sont tendus, prêt à bondir à la moindre réaction. pourtant t’essaye de garder ton calme, pour éviter de la froisser à nouveau et de tout réduire à néant.  


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyDim 15 Mar - 22:19



Ce matin c'est seule que tu te réveilles dans le lit.
Immense quand il n'est pas à tes côtés.
Froid, désagréable.
Tu tournes et te retourne, essayant de retrouver le sommeil enfui.
Tes yeux se posent sur l'immensité de photo recouvrant le mur. Tu ne lui as jamais demandé. Qui était ces gens. Pourquoi tant de souvenirs accrochés. Que représente ces sourires sur leurs visages, sur son visage. Sa chambre en est remplis, de souvenirs. Tu te surprends à penser à la tienne, plutôt les tiennes. Toutes aussi froides les unes que les autres, bien que la pièce étroite -pour ne pas l'appeler cellule- que tu partageais en maison de redressement était sans doute la plus chaleureuse. Des photos sur les murs, pas les tiennes. Mais tu avais la sensation d'appartenir à un petit bout de sa vie, de leurs vies. C'est ce que tu as toujours fait. Pourtant là, devant ces quelques clichés, t'as un haut le cœur. Incapable de te mettre à la place de ces trop heureux pour toi. Comme si ton corps tout entier avait été dépouillé de tout sentiments positif.
Asséché.
Ne laissant qu'une coquille vide.
Emballage défectueux.
Les jours ont passé.
Aucune question.
Aucune réponse.
Isha a tenu sa promesse. Celle de ne rien demander, rester dans ce brouillard que tu lui as imposé. Profiter de l'instant présent, voir où les choses mèneront - si elles doivent mener quelque part. Isha tu l'admires. Isha est grand, à côté de lui tu es minuscule. Ridicule. T'as pas sa force, encore moins son courage. Si tu t'étais croisée au bord d'une route, tu te serai abandonné. Tu n'aurai même pas jeté un regard à cet être insignifiant que tu es. Isha il t'a tendu la main, un sauveur sortant de nul part. Sans rien demander en retour, si ce n'est un semblant de confiance. Que tu ne lui octrois pas. Tu ne peux pas. Tu ne veux pas. Tu n'y arrives pas. Alors tu restes sauvage. Indomptable. Ton seul rempart.
Tu restes allongée un moment.
Le regard fixé au plafond, imaginant ce que pourrait être ta vie, ici. Loin du monde. Loin des autres, ceux qui blessent et jamais ne réparent. Loin de ce qu'ils aiment appeler le gris. Ce gris qui représente si bien ta vie. Qu'est ce que tu deviendrais ici leila ? Qu'est ce qu'il fera le jour où il apprendra la vérité. Sur tout. A commencer par ton prénom. A cette pensée tu te redresses vivement. Sortant du lit, tu ne perds pas de temps à atteindre la douche, histoire de retrouver tes esprits. L'eau chaude glisse sur ton corps, effaçant les marques et les souvenirs. Tu te surprends à sourire en sortant, récupérant quelques habits que tu enfiles à la vas-vite. Un t-shirt définitivement trop large pour toi et un short qui n'est pas à toi.
Tu marches lentement dans le chalet, pied nus sur le parquet grinçant. Du bout des doigts tu touches chaque parcelle de bois, rassurantes. L'odeur qui s'en dégage est des plus agréables. Un soupir de bien être t'échappe alors que tu rejoins la cuisine, t'as envie de préparer quelque chose pour l'homme. Une façon de le remercier. Une façon de lui montrer que tu ne comptes pas rendre la fuite, encore. Sauf s'il t'y oblige. Tes yeux cherchent le frigidaire en vain, signe de ton manque d’immersion dans ce nouveau monde. Néanmoins tu trouves de quoi préparer une salade. Tu n'as même pas le temps de t'afférer à la tache qu'Isha franchi déjà la porte. C'est un salut silencieux auquel tu as droit, alors qu'il s'échappe déjà pour prendre une douche bien méritée selon toi.
Les minutes passent.
Un bruit sourd.
Tu te retournes.
Le mâle est en boxer, les bras croisés sur le torse.
Regard sévère.
Ses mots sonnent durs à ton oreille et tu fronces les sourcils.
Baissant les yeux vers la table.
Ton flingue divinement posé.
Ton cœur s'arrête de battre quelques secondes.
Sa voix résonne encore. Désagréable.
Tes yeux noirs toujours rivés sur l'objet défendu.
Boum.
Boum Boum.
Ton organe reprends vie, alors que tu sens une colère étrange grimper en toi. Dans ta main tu tiens un couteau que tu ne tardes pas à lâcher, un bruit fracassant sur le sol. Tes yeux vont de l'un à l'autre. Isha, l'arme. L'arme, Isha. Une violente migraine te prends alors qu'il te met au pied du mur. Tu passes une main tremblante dans tes cheveux. qu'est ce que tu fais avec ça ?lances-tu d'un ton désapprobateur. Tu te permets de le défier alors que tu es sous son toit avec une arme. Tu ne bouges pas d'un pouce. y'a rien à expliquer. ça te regarde pas isha.siffles-tu alors que tu lui tournes le dos, sur le plan de travail tu cherches à occuper tes mains. T'as envie d'une clope, mais t'en as plus. Dans ce putain de campement y'a pas un foutu tabac. Sans réfléchir tu envois valser le saladier sur le sol d'un revers de main. putain, tu fais chier. était-il obligé d'aller fouiller. Tu perds tes moyens. Tes deux mains plaqué contre le meuble, retenant tes jambes qui flageolent.
[/color]
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyDim 15 Mar - 23:49

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


tu pensais que c’était passé, que la tempête était terminée. tu pensais que tout était à recommencer, que petit à petit tu parviendrais à l’apprivoiser. progressivement, lentement, qu’importe le temps. tu t’es volontairement retiré, stoppant tes investigations pour lui laisser le temps de la réflexion, pour que ça vienne d’elle, quand elle serait prête. peut-être qu’en lui accordant ta confiance elle aurait fini par faire de-même, aussi compliqué que cela puisse être. oui, t’as essayé, imaginant que ça en valait la peine, que ses blessures intérieurs méritaient de la patience de ta part pour se refermer peu à peu. tu donnes toujours, tu donnes trop. depuis le début tu fais concessions sur concessions sans jamais rien en retour.
juste un peu de confiance.
plus aucune méfiance.
c’est trop lui demander, pour elle c’est trop donner. elle préfère se refermer derrière son masque d’indifférence, de défiance. tout ce que tu vois d’elle n’est qu’un petit bout de l’iceberg qu’elle cache sous les vagues de son âme. la curiosité te ronge ostensiblement, mais dans le fond tu n’es même plus sûr de vouloir savoir ce qu’elle cache. c’est trop sombre, trop terne, trop gris. elle représente étrangement tout ce que tu cherches à fuir, tout ce que tu ne veux pas être, tout ce dont tu veux soigner ton être. pourtant tu t’y acharne, persuader qu’il y a encore un faible petit espoir à saisir pour faire de nouveau entrer la lumière dans son coeur. encore faudrait-il qu’elle accepte.
ce flingue caché.
tout ses secrets qu’elle refuse de te donner.
c’est une inévitable preuve qui montre à quel point elle refuse. tout à l’intérieur de toi est entrain de bouillir alors que tu la regarde. elle a l’air aussi déstabilisée que toi, comme si tu l’avais pris la main dans le sac, et c’est le cas. tu penses à zoé et sa curiosité mal placée. sa pauvre innocence qui l’a toujours préservée de ce genre de détail. tu penses à iva et ce qu’elle doit avoir de suffisamment important à cacher dans son esprit pour avoir besoin de ce genre de chose pour se préserver. pourquoi ? elle a même le culot de te dire que ça ne te regarde pas. au contraire, ça te regarde plus que n’importe qui d’autre. c’est ta famille que tu as exposé, c’est toi qui a naïvement fait entrer un véritable loup déguisé en agneau dans la bergerie. tu t’en veux d’avoir imaginer que sous ses traits tirés et sa fragilité ambulante il pouvait y avoir du bon, bien caché au fond. non, plus le temps passe et plus elle t’effraie. plus le temps passe et plus elle te donne l’impression d’être une inconnue. t’encaisses son arrogance non sans difficulté. de toutes évidences elle doit imaginer que tu t’es permis d’aller fouiller dans tes affaires, malheureusement pour toi ce n’est pas le cas. t’as envie de rire qu’elle soit assez tordue pour retourner la situation en ta défaveur, mais son excès de colère qui la pousse à jeter par terre ce qu’elle avait dans les mains, t’en empêche. puis ses paroles finissent de tout faire vriller à l’intérieur de toi. si l’un de vous deux doit être en colère, ça te reviens de droit. ça me regarde pas ? tu grondes, tes bras retombant pour laisser un poing s’abattre sur la table devant toi. tu secoues la tête pour balayer tout ce qu’elle peut dire ou penser. ça te reste en travers de la gorge. exposer ma famille au danger, justement si ça me regarde. tu t’emporte, laissant ta voix grimper un peu plus que nécessaire. tes mains agrippent la tables, assez fort pour que les jointures de tes doigts pâlissent. ce sentiments de colère, de frustration, de haine qui grimpe à l’intérieur de toi est effarant. tu t’épargnes toujours ce genre de ressentis en règle générale, mais à force de tout refouler depuis des semaines, tu finis par saturer. je croyais que je pouvais avoir confiance en toi… mais je me suis trompé tu constates ça avec amertume, poussant sur tes bras pour te redresser et contourner la table pour la rejoindre. dans un élan d’adrénaline tu saisis un de ses bras pour la forcer à se tourner, avant de la relâcher immédiatement comme si elle pouvait avoir la peste. mâchoire crispée et muscles bandés, trop confus par ce qui est entrain de te ronger. pourquoi je t’ai pas laissé pourrir au bord de cette route… tu siffles ça entre tes dents un ton plus calme, le regard noir, lutant désespérément pour ne pas défaillir. la question est plus pour toi que pour elle, pourtant tu cherches à travers ses yeux la réponse que tu n’as pas réussi à trouver avant. tu te serais épargné tant de douleur, tant de frustration, tant d’illusions. si elle avait été honnête, t’aurais pu comprendre. t’es pas si idiot que tu en as l’air. finalement si, avec un peu plus de jugeote t’aurais réfléchi à deux fois avant de l’emmener avec toi. t’aurais pas insister dès les premiers signes qui collaient pas. mais toi t’es un donneur de chance. t’es trop bon pour imaginer que les autres ne le sont pas.
c’est pour ça que t’es parti.
c’est pour ça que t’as quitté le gris.
aujourd’hui tu le paye. aujourd’hui c’est le point finale qui vient saigner ta bonne volonté et ta générosité. tu ne peux pas refaire le monde. tu ne peux définitivement pas la saisir alors qu’elle fait tout pour s’échapper, tout pour s’éloigner. c’est à ton tour maintenant. gardes tes explications, je m’en balance. tu rejettes tout d’un signe de la main, t’éloignant pour rejoindre ta chambre. t’as besoin d’une cigarette pour te calmer. que toute ta peine et ta colère partent en fumée, pour venir griller le fond de tes poumons rongés. elle ne lâchera rien de plus, comme toujours, à quoi bon se battre. son sort est entre ses mains maintenant, t’as refermé les tiennes pour longtemps.


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyLun 16 Mar - 2:33

C'est pire qu'un coup de poing.
Pire qu'un couteau planté dans le ventre.
Ça s'abat sur toi, presque gratuitement.
Pourtant tu le mérites tout ça.
Etre au pied du mur.
Sans possibilité de faire machine arrière.
Véritable impasse dans ta vie misérable.
Minable.
Voilà ce que tu es.
Incapable d'affronter tes erreurs en face. Parce que oui.
Tu n'aurais pas du rentrer chez cet homme en possession d'une arme.
T'avais pas le droit de l'exposer à ça, mais il n'était pas censé le trouver.
Fouiller dans ton jardin secret, l'objet le plus important de ce sac à dos que tu traînes depuis des semaines. Comme un boulet dont tu ne peux te détacher. Boulet des plus handicapant, poids de ton passé que tu tentes de refouler. Et voilà qu'il te l'étale sur la table, comme un vulgaire plat de nouilles. C'est pour ça que ta colère grimpe, encore et toujours. Tu n'en as aucun droit. Tu le sais pertinemment, mais ton corps est sous tension. Tout refait surface. Un bloc de béton coincé dans tes entrailles, qui te tire vers le fond. Nourrissant ta haine. L'homme hurle presque, toujours le dos tourné, tes doigts se serrent sur le plan de travail alors qu'il déballe ses émotions. Exposer sa famille à un danger, il a raison, tu es le loup. Un putain de loup sauvage, prêt à bondir pour égorger qui bon se mêle de ses affaires. T'es tapis dans l'ombre, te cachant derrière ce visage creusé par la fatigue. T'as l'air inoffensive. LA vulnérabilité est là, oui, mais personne, plus personne ne te marchera sur les pieds. Tu t'en ai fais la promesse. Monsieur balance la confiance, et tu retiens un rire sadique. La confiance se gagne, et il n'a pas la tienne, alors l'inverse et tout à fait normal. Tu le trouves naïf. Faible. Comment pouvait-il croire en toi, alors qu'il ne connait rien. Stupide animal. Tu soupires. Ses doigts forts attrapent ton bras et te force à le regarder, tes yeux noirs plongés dans l'océan ténébreux. Il te lâche presque aussi vite. Ses mots blessant t'écorches légèrement, mais ils sont amplement mérités. Ton cœur se serre un instant, mais tu aurais aimé aussi. Qu'il te laisse au bord de cette putain de route, tout serait plus simple à présent. Tu n'aurais pas la sensation de devoir penser pour deux.
Tu le regardes.
Le prenant de haut toujours.
Pour lui montrer qu'il ne t’atteint pas.
Ni avec ses mots, ni avec ses gestes.
Façade indestructible de la femme se voulant forte.
Il balaie tes explications d'un signe de la main.
Puis tes yeux ne le quitte pas alors qu'il quitte la pièce.
Te laissant seule face à tes démons.
Le flingue toujours posé sur la table. Tu t'approches, et le récupère. Vérifiant le chargeur toujours à moitié vide. A moitié plein. Tu secoues la tête de gauche à droite, avant de prendre toi aussi le chemin de la chambre. Isha est de dos, en train de fumer. Tu rages intérieurement. Tu poses l'armes violemment sur le meuble, avant de claquer la porte avec toute la rage qui boue en toi. t'étais obligé ?! hurles-tu en t'approchant de l'homme. Ta main attrape son épaule pour qu'il se retourne, t'as envie de lui cracher à la gueule. Mais t'as la bouche entrouverte, aucun son ne sort. tu veux savoir quoi ? hein, dis moi. à quel point ma vie est pathétique ! craches tu, en le défiant du regard. Tes paumes appuient sur son torse et tu le pousses pour l'éloigner de toi. tu crois que ton petit périple de l'autre côté t'as tout montré c'est ça ? tu crois que t'as tout vue, tout compris, mais c'est pas le cas. tu parles fort, vite, trop vite. tu sais rien isha. tu sais même pas le quart de tout ce qui peut se passer là bas. tu soupires, avant de lui tourner le dos. Tu passes une main dans tes cheveux, épuisée. T'as plus envie de rien. T'as plus la force de mentir. Tu réfléchis pas vraiment à ce que tu fais. Toujours le dos tourné, tu retires le t-shirt trop grand, dévoilant ton dos, des cicatrices profondes apparaissent entre tes divers tatouages. tu vois, ça. lentement tu replaces le haut, avant de t'approcher du meuble pour saisir de nouveau ton flingue chromé. De nouveau face à lui maintenant, arme dans la main. c'est surement l'une des pires choses que l'on puisse faire. et ça dis-tu en montrant l'arme de ton mentonc'est la certitude que personne ne recommencera à nouveau. tu t'apaises un instant. Avant de chopper une clope prêt de la fenêtre, tu l'allumes. La nicotine te fait le plus grand bien.
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyLun 16 Mar - 11:21

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


fuir, plutôt que détruire.
fuir, plutôt que regretter ses dires.
tu t’es toujours demandé pourquoi elle avait cette fâcheuse manie à s’échapper dès que la situation pouvait devenir critique. maintenant tu comprends. t’es confus, tiraillé, déboussolé. fatigué d’essayer de comprendre sans rien savoir. ça lui éviter d’avoir à regarder les choses en face. ça lui éviter de prendre des décisions regrettables. ça lui évite peut-être d’avoir mal. si seulement elle pouvait comprendre le vide que ça creuse à l’intérieur de toi. cet effroyable sensation d’être le seul pour qui ça importe. mais quoi au juste ? il n’y a jamais rien eu de précis, il n’a jamais été question de rien… alors pourquoi est-ce si douloureux de constater que les efforts se font à sens unique ? t’es épuisé d’essayer de recoller les morceaux. harassé d’en savoir juste un peu plus chaque jour. entre bon et mauvais. comme si tout ce qu’il y avait entre vous pouvait se lire sur un baromètre alternant entre tempête et beau temps. plus le temps passe et plus les ouragans se suivent, laissant que peu de temps pour profiter du soleil. parce que iva est la tempête, qui cavale sur le peu de lumière que tu veux bien donner. par ce que ces derniers temps tu t’es fait tout petit pour la laisser en paix.
à quoi luter.
à quoi bon essayer.
pour aujourd’hui s’est terminé, pour demain aussi peut-être. les jours qui suivront n’auront qu’à décider par eux-même. elle aussi n’aura qu’à décider après tout, comme elle sait si bien le faire depuis toujours. si elle décide de partir, tu ne la retiendra pas. si elle décide de rester, tu ne t’en occupera pas.  toi, tu regarderas tout ça d’un oeil amer, demeurant silencieux jusqu’à ce qu’elle finisse par se lasser. dans un sens comme dans un autre, tu assisteras docilement comme spectateur, pour regarder ce qu’il reste de vous se consumer à l’instar de cette cigarette que tu assassine entre tes lèvres. pendant un instant trop court tu t’es autorisé à fermer les yeux pour finir de te calmer. pour faire abstraction de tout. malheureusement pour toi ton petit manège pour fuir innocemment, ne fonctionne pas. elle ne t’en laisse pas l’occasion, revenant à la charge.
les rôles s’inversent.
sa colère se déverse.
le bruit sourd et métallique que peut faire son arme, vient de nouveau se faire attendre, pas très loin de toi. la porte claque et sa voix vient s’abattre sur toi, faisant réouvrir tes paupières subitement. ton corps se crispe sous sa main qui t’ordonne de te tourner. tu ne veux pas la voir, avec sa tête d’hystérique, prête à gratter une dernière fois avec ses ongles abîme ce qu’il peut rester de ta compréhension. quelle raison a-t-elle de ce justifier aujourd’hui, plus que hier ? tu ne saisis pas vraiment, tu n’écoutes pas vraiment non plus. sa colère venimeuse, acide, brouille le sens de ses paroles. elle te pousse maladroitement avec ses deux mains. tu t’éloignes d’elle sans protester, tes yeux se perdant dans le vague à côté d’elle qui n’est plus qu’une tâche imprécise. il n’y a que ses paroles qui te parviennent et qui finissent de t’anéantir. elle a raison, tu ne sais pas tout, tu n’a pas tout vu, et heureusement pour toi. quatre années ont suffi à te ronger à l’intérieur, te nécrosant par la force de ces images terribles qui resteront à jamais gravées. elle a raison, ce n’est peut-être que le quart, il faudrait tout une vie pour tout savoir. mais c’est déjà trop. trop d’images qui n’auraient jamais dû te hanter si tu t’étais sagement contenté de rester ici à veiller sur ce qu’il y a de plus précieux à tes yeux. mais de quel droit se permet-elle de juger ? elle n’ont plus n’a pas tout vécu, ou bien elle le dissimule que trop bien. machinalement tu retrouves un semblant d’esprit, tes yeux se reposant sur son dos à présent. t’es prêt à prendre la parole, pour contrer toutes ses idées, mais aucun mot ne te quitte. tu restes bouche-bée devant ce dos marqué qu’elle s’est risqué à dévoiler. tant de marques de souffrances endurées, tant de secrets qui ne méritent pas d’être partagés, mais plutôt cachés et oubliés.
désormais tu comprends.
désormais tu t’en veux.
son t-shirt trop large vient de nouveau recouvrir son dos et tes yeux s’envolent ailleurs, honteux. elle t’as coincé avec ta curiosité, te laissant maintenant un sentiment de culpabilité. t’avais aucun droit de la conduire à ce genre de révélation. ses paroles sont lourdes de sens et lourdes à l’intérieur de toi. ça s’écrase comme des rochers dans ton ventre. ce n’est que par soucis de défense. que par soucis de peur. dans le fond elle n’a rien de méchant. iva n’est qu’une brebis égarée, un peu trop salie, un peu trop fatiguée, malmenée par les loup, ignorée par le berger. tu baisses la tête, encore plus honteux. ta gorge se serre, étranglée par ta connerie. un coup d’oeil à ta cigarette et tu constates qu’elle a fini de se consumer. elle, elle est déjà entrain de succomber et s’en allumer une près de la fenêtre. tu soupires, blasé. ta colère s’est retirée pour faire place là la pitié.
tu t’avances.
dans ton coeur ça te lance.
tu retrouves son dos, hésitant. doucement tu relèves son t-shirt beaucoup trop grand, laissant tes mains glacées courir sur sa peau tiède. doux picotements dans tes doigts qui tracent le parcourt de ces marques qui ont lacéré sa peau. tu fermes tes yeux pour les intégré dans ta tête. tu comprends mieux maintenant, pourquoi l’autre matin elle n’a pas donné suite. son corps est lui-même le témoignage de tout ce qu’elle a à cacher. tes mains finissent par retomber, laissant le rideau se refermer. tes yeux se rouvrent et ton corps va s’échouer sur le bord de ton lit. assis, tes coudes prennent appuis sur tes genoux, pour offrir à ton visage de quoi se cacher. je suis désolé iva…  le ton de ta voix est faible, parce que c’est difficile à sortir. tu le penses vraiment, mais c’est avant qu’il aurait fallu y penser. j’avais promis en plus. un noeud s’est formé dans ta gorge, réduisant ta voix à un faible murmure à peine audible. un soupire et tu te laisses tomber à plat sur ton lit, pour perdre tes yeux dans le plafond, comme si les détails du bois pouvaient être plus intéressant que le reste. tes énigmes me font peur je crois, mais en même temps je voudrais tout savoir… me demande pas pourquoi, je sais pas. ta voix retrouve un semblant d’assurance, mais tes yeux ne parviennent pas à se décrocher du plafond. tu t’en veux terriblement, comme à chaque fois que les choses explosent entre vous. intérieurement tu te fais la promesse de ne jamais lui faire du mal de cette façon. ton esprit est effaré parce que tes yeux ont vu. cette promesse se veut sincère, mais dans le fond tu ne sais pas ce qu’il pourrait arriver. tu lui as déjà fait du mal peut-être, à quoi bon promettre l’impossible. mais ce n’est pas dans ta nature de vouloir le mal. volontairement ou involontairement ça ne devrait pas être possible. t’as raison, dans le fond je sais rien, rien du tout…  t’es admiratif. la vision de son dos repasse devant tes yeux alors que ta tête imagine tout ce qu’elle a pu endurer. tu peux bien imaginer tout ce que tu veux, ça ne sera jamais à l’égal de ce que la vérité doit être. quel être humain peut être capable d’infliger ça ? quel être humain peut être capable d’endurer ça ? iva a eu la force de porter ce fardeau. iva a eu la force de regarder en face la destruction de son corps. pour quelles raisons ? tu ne sais pas, et il est peut-être préférable de ne pas le savoir. alors tu restes en silence à regarder ton plafond, plus rassurant tout d’un coup. parce qu’ici, vous ne connaissez pas ça. parce qu’ici ça n’existe pas. je peux comprendre que tu m'en veuilles, que t'ai envie de partir aussi... j'ai pas respecté ce que j'ai dit... ça griffe ta bouche en sortant, pourtant s'est sorti. t'avais promis oui, mais indépendamment de ta volonté tu as fait tout le contraire. tous tes efforts pour ses deniers jours à faire en sorte qu'elle se sente bien ici, ont sans doute dégringolé. elle doit te prendre pour un fouineur trop curieux, un baratineur trop idiot qui balance des promesses à la va vite. comment pourrait elle t'accorder plus de confiance ? tu te redresses en prenant appuis sur tes coudes, relâchant enfin ton plafond des yeux pour les reposer sur son dos, attendant n'importe quelle réaction de sa part. tu regrettes déjà tout, toute ta maladresse depuis le début.  


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyLun 16 Mar - 20:35

Iva assume.
Alors que leila se cache.
Les marques parlent d'elle même.
Profondes, à l'image du vide qui s'est créé en toi au fil des années.
T'as le cœur à vif.
L'esprit qui tourbillonne.
Tu n'attends rien en retour.
Même pas de la compréhension.
Les hommes ne comprennent pas. Jamais. Comment pourrait-il comprendre, lui l'homme bon. Enfermé dans son monde de simple perfection. Il a quitté cet endroit, sa maison, pour fouler le sol d'un monde noirci par l'espèce humaine. Trop longtemps abîmé, à l'image des individus qui s'y entassent. Tu te retrouves face à ton passé, sans possibilité de retour en arrière. Il a enclenché la machine, et tes dents se serrent. Tu lui en veux. Tu t'en veux. C'est l'ouragan. La cigarette au bord des lèvres, tu tires dessus comme si ta vie en dépendait. La fumée s'empare de tes poumons et tu respires à nouveau. Cherchant le calme au cœur de la tempête. Sa présence n'est plus rassurante. Oppressante. Pourtant tu sens qu'il s'approche, tu inspires doucement, tes yeux se ferment alors qu'il se risque à relever ton t-shirt. Tu ne dis rien, ton corps réclamant toujours plus de nicotine. Ses doigts parcourent tes cicatrices, et la fumée s'échappe d'entre tes lèvres. Le touché est désagréable, mais tu l'assumes. Fatiguée de te battre, encore, dans un endroit que tu pensais paisible. Il ne tarde pas à s'éloigner, tu ne bouges toujours pas. Sa voix résonne encore, ses excuses passent au dessus de ta tête au même titre que sa stupide promesse. Tu fumes, encore. Les paupières closes, essayant d'oublier. Le flingue toujours dans ta main libre. Tu n'es pas quelqu'un d'équilibrée leila, t'es une putain de bombe à retardement dont le compte à rebours a été lancé depuis trop longtemps. Tes énigmes lui font peur, un rire nerveux t'échappe. Si il savait à quel point tu peux être terrifiée face à ce que tu es devenue. L'homme ne veut pas cesser, l'homme s'entête et parle encore et toujours. Tu écrase ta clope dans le cendrier au bord de la fenêtre, avant de te tourner enfin vers lui. Il est à moitié allongé sur son lit et te regardes d'un air triste. Inquiet.
Tu te baisses et déposes l'arme sur le sol. Avant de t'approcher de lui.
je ne suis pas une énigme que l'on doit déchiffrer. je suis abîmée. lances-tu fatiguée. et ces cicatrices sont là pour me montrer que ... c'est irréparable. ta voix par en couille alors que tu t'assois sur le sol, face à lui. Tes doigts s'échappent sur le sol, avant de grignoter la peau de sa cheville, remontant sur son mollet. Tu ne vas pas t'excuser, et si c'est ce qu'il attend ... Tes iris noires se plantent dans les siennes. non, tu ne sais rien. et je t'envie, pour ça. vivre ici, dans ce bonheur absolu. Au milieu de personnes qui ne sont pas malsaines, croisées des regards aimants. Fini la haine, fini la colère. Isha c'est la bonté à l'état brut. Tant d'amour à offrir.
Toi t'as que de la haine.
T'as rien a offrir.
Ton cœur est vide.
Ton corps est vide.
Ton âme s'est enfuie , loin de ce corps meurtri.
Cherchant mieux, ailleurs.
je n'ai rien de bon à t'apporter. alors oui, peut-être que je devrai partir. lances-tu alors que ta main se resserre sur sa peau. Tu ferai mieux de partir, tu aurais du le faire, sans chercher à t'expliquer. Juste t'enfuir. Pourtant, avec lui, t'as le sentiment que tu peux guérir. Un peu. Juste un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyLun 16 Mar - 23:38

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


les yeux rivés sur elle, tu n’en mêne pas large. tu te sens coupable et minable. t’aurais pu te contenter de ranger l’arme du délit comme si de rien n’était et faire semblant. t’aurais pu la rejoindre à la cuisine pour lui demander des détails sur sa journée. vous auriez pu manger en silence, les yeux dans les yeux, tranquillement et paisiblement. vous auriez pu parler aussi, calmement. vous auriez pu oui, mais ce genre de fioritures ne font pas partie de votre quotidien étrange, étriqué entre coups de nerf et tristesse. t’es impulsif et elle est trop rongée.
elle a fini par se retourner.
elle a fini par te regarder.
tes yeux brouillés par ton vague à l’âme, tentent de déchiffrer son expression. oui, tu lui laisse le choix de partir, mais dans le fond ce n’est pas ce que tu désir. t’aimerais la voir se battre contre ses démons plutôt que toi, mais sans pour autant abandonner. t’abandonner. ces quelques semaines écoulées ont fini par tracer une habitude entre vous et tu ne pourrais te résoudre à la voir disparaître. te lever avec elle, passer tes journées avec elle, te rendormir avec elle. machinalement tu la cherches toujours du bout des doigts ou bien des yeux. en partant elle ne laisserait pas seulement un vide physique dans la maison, elle laisserait également un vide dans ton esprit, dans ton âme. même si cela doit couter le prix de nombreuses tempêtes à traverser.
elle se rapproche.
elle s’accroche.
ses paroles usées fusent. pour une fois elle donne l’impression de renoncer à ce mur qu’elle s’est borné à ériger depuis le début. elle ose enfin reconnaître ouvertement la détresse qui la ronge, sans te le laisser deviner par toi-même. sa voix se perd, alors qu’une boule se forme dans ta gorge à mesure que sa main s’approprie ta jambe. c’est aussi agréable que désagréable, et tu ne peux te résoudre à quitter tes yeux des siens, cherchant à comprendre où elle veut en venir. tout est en contraction chez elle, ses gestes comme ses mots. elle t’envie de ne rien savoir, d’elle comme de tout le reste. est-ce à ce point désolant pour que ça puisse mériter d’être refouler à ce point ? c’est comme si elle avait peur que tu puisse la juger sur son passé, comme si t’étais capable de la considérer autrement parce que tu serais au courant de tout. tu n’es pas comme ça, tu n’es pas de ceux là.
sur ses dernières paroles tu lâches un soupir.
ses doigts dans ta peau te font ravaler un sourire.
instinctivement tu te redresses pour repousser sa main devenue trop désagréable au point de t'arracher une légère grimace. tu ne veux définitivement pas qu’elle parte. tu fais seulement le gentil garçon trop polie, qui ne souhaite pas contrarier. et si pour une fois tu jouais les égoïstes ? si pour une fois elle acceptait un temps soit peu d’essayer… ça sonne comme une menace, pourtant elle est encore là, tes doigts s’enroulant autour de sa main pour s’y accrocher définitivement. et si c’était pas à toi de m’apporter quelque chose, mais à moi plutôt ? ta voix est calme et posée, en contradiction totale avec ce qui se passe à l’intérieur de toi. t’as été amené à considérer que toutes les personnes qui ont croisé ta routes ces dernières années, avaient toutes besoin de quelque chose. pour certain tu as comblé ce manque, pour d’autre tu l’as creusé, faute de temps. comme un oiseau migrateur, tu as fais ton nid dans les coeurs et les esprits de chacun. des expériences communes qui ont fait grandir, qui ont fait changer, qui ont fait voir autrement. iva aussi pourrait y avoir le droit, si elle ne refusait pas. tu voudrais pas te donner une chance pour une fois ? juste une fois… pour essayer… tu la supplie du regard alors que tes doigts relâchent sa main pour relever tes cheveux tombé devant ton visage, maintenant trop proche du sien. tu ne pourras pas effacer toutes ces blessures sur sa peau, dans son esprits, dans sa tête. tu peux seulement essayer de les estomper, avec elle, pour elle. l’emmener voir les hautes lumières comme tu te l’étais promis, au lieu de la laisser se noyer dans les abysses de son passé trop sombre. pour de vrai cette fois, avant de partir.  presque un murmure balancé dans le faible vide qu’il y a entre vous. comme si son départ était déjà signé, chose que tu refuses et dont tu préfère reculer l’échéance le plus possible. tu sais à quoi t’attendre maintenant, t’as seulement besoin d’une dernière chance. elle aussi a besoin d’une dernière chance, pour elle-même. à présent elle est la seule à pouvoir décider de la suite, tout repose entre ses mains fragiles.


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyMer 18 Mar - 20:44

Le souhaites-tu réellement ?
Aurais-tu le courage de franchir cette porte à nouveau, fouler le sol glacé jusqu'à retourner là tout tu viens. Endroit sombre et humide, où le bonheur n'existe pas. Ou les sourires ne sont que dessinés aux couteau. Parce qu'il n'y a rien pour toi là bas. Et il n'y a rien pour toi ici non plus. Tu ne sais pas où est ta place, tu n'as jamais su. Leila l’errante. A jamais seule. L'homme se redresse, repousse le contact et tes mains se serrent sur tes chevilles. Comme une enfant tu attends la sentence. Ses doigts saisissent ta main encore une fois, s'enroulant autour comme une menotte, agréable. Tu le regardes dans les yeux, alors qu'il prononce des mots que tu n'as pas envie de comprendre. Pourquoi voudrait-il t'apporter quoi que ce soit. Tu le traites de la plus mauvaise des façons depuis que vos routes se sont croisées, lui montrant à la perfection que tu n'as pas confiance en lui. Confiance en personne d'autre que toi - et encore. Tu soupires lentement, alors que tes yeux ont décidé de s'emparer du vide, plus simple à affronter. Car cet homme, tu ne le comprends pas. Autant de bonté dans un corps si frêle. Il te relâche enfin. Mes ses paroles ne cessent pas. Il veut que tu lui laisses une chance, que tu te laisses une chance. Une vraie.
Pas comme maintenant.
Que tu acceptes de t'ouvrir.
Un peu.
Que tu t'accroches à cette main tendue.
Avant qu'elle ne perde espoir.
oui. un mot, simple. Sans équivoque.
Tu te redresses lentement. T'es plus grande que lui pour une fois, il n'est rien sur ce ridicule matelas. Tes iris noires détaillent son corps longuement, partant de ses pieds, remontant sur ses cuisses nues, son torse légèrement musclé, terminant par l'infini bleu de ses yeux. Un fin sourire se dessine sur tes lèvres alors que sans réfléchir tu ôtes ce tee-shirt trop grand pour toi. Te dévoilant pour la première fois, tes tatouages sur ton ventre dissimulent du mieux qu'ils peuvent tes diverses cicatrices, c'est ton short qui termine sur le sol quelques secondes plus tard. Vous êtes à égalité, vestimentairement parlant. Tu te mords la lèvres inférieure, alors que ton corps tatoué se glisse sur le sien, te retrouvant à califourchon sur l'homme. Le silence est maître, et ton cœur bat déjà la chamade. Tes doigts dessinent les tatouages d'isha, tu tentes de les apprendre. L'envie te prends d'un coup. Sans te demander ton avis. Pulsion violente, animale. Mais tu restes calmes, alors que ton corps crie famine. Tu passes une main dans tes cheveux avant de planter une nouvelle fois tes yeux dans les siens, tes doigts galopent sur sa peau, s'accrochant à sa nuque. Ton bassin ondulant légèrement contre le sien te décroche un soupir tu ne parviens à cacher. s'il te plait, ne dis rien ... souffles-tu contres ses lèvres, avant que celles-ci ne trouvent les siennes pour un baiser timide. Tu perds le contrôle.
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptyJeu 19 Mar - 0:17

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


rage et colère, pour aboutir à des supplications.
comme toujours un départ dans l’excès pour aboutir à des regrets.
tu sais qu’elle réparable. tu sais qu’un jour ses blessures finiront par se refermer. tu sais qu’un jour elle trouvera la force de se relever. tu sais qu’un jour elle parviendra à faire face à ses démons. il faut seulement qu’elle trouve la force, qu’elle trouve le courage. avec ou sans toi, elle y arrivera. dans l’immédiat t’aimerais pouvoir l’aider le plus possible, même si elle s’acharne à se détourner de ta bienveillance. pourquoi ? par simple méfiance de toute évidence. tu n’es rien pour elle, qu’un simple inconnu croisé au détour d’une route. un pauvre idiot un peu trop généreux et trop soucieux du reste du monde pour avoir proposer son aide les yeux fermés. ce jour là, elle a bien accepté. ce jour là, elle n’a pas refusé. alors pourquoi vouloir baisser les bras dès que ça devient trop compliqué ? pourquoi craindre un quelconque mal dont elle te croit capable ? si tu avais eu à la décevoir, tu l’aurais sans doute déjà fait. tu n’aurais pas pris le risque de l’immerger dans le bain de cette vie qui était tienne avant que tu prenne la décision d’aller voir ailleurs égoïstement. tu n’aurais pas perdu ton temps à te battre comme un forcené contre ses peurs. tu ne serais pas là, aujourd’hui, à la supplier de vous octroyer une dernière chance.
pour elle.
mais aussi pour vous.
pour toi. pour que tu n’ai jamais à te dire que tout ça n’aura servi à rien. pour ne pas la voir repartir le dos courbé pour se laisser sagement avaler par le gris. pour cette étrange relation que vous avez eu le temps de bâtir, entre passion étrange à s’écorcher et maladroite tendresse. pour ce trou qu’elle laisserait à l’intérieur de toi si jamais l’envie de partir lui prenait pour de bon. tu peux plus le nier désormais. elle a réussi à creuser sa place dans tes pensés, dans ton âme, dans ton coeur, indépendamment de sa volonté peut-être, mais c’est bien là. indépendamment de la tienne aussi, parce que tu redoute effroyablement cet étrange sentiment d’angoisse qui naît en toi lorsqu’elle menace de partir. lorsque tu ne la vois pas rentrer. lorsqu’elle chercher à s’éloigner.
heureusement, elle a dit oui.
à l’intérieur de toi, tout sourit.
tu la regarde se redresser, soulagé par la tournure plutôt positive de cette discussion plutôt mal commencée. t’échappe un légère sourire alors que ton regard est attiré par le sien glissant sur toi d’une façon plutôt intrigante. ce n’est pas le même que d’habitude, celui là est plus malicieux, loin de toute méfiance, de toute défiance. elle a presque l’air amusé, comme si elle avait une idée derrière la tête, quelque chose d’obscure que tu n’arrives pas à cerner. l’instant d’après son t-shirt a rejoint le sol, suivit de près par son short, offrant son corps en pâture à tes yeux. c’est la première fois qu’elle abandonne toute pudeur pour se dévoiler entièrement devant toi. c’est la première fois que tu peux contempler tout ce qu’il y a d’inscrit sur sa peau. ses dessins d’encres qui cachent maladroitement ses cicatrices. sa vie. tu restes hagards, complètement pris au dépourvu par se revirement de situation. où veut-elle en venir ? pourquoi là, maintenant ? tu restes totalement confus, n’osant même pas te risquer à faire un geste, de peur que tout ça ne soit qu’un mirage.
iva l’indomptable qui se donne.
iva la fuyante qui s’accroche toute seule.
pour la première fois, elle vient chercher elle-même ton contacte, réunissant vos deux corps en une étreinte délicieuse. ton corps brûle, ton coeur s’est arrêté à l’instar de tout ton être. même ton cerveau à renoncé à toute activité, trop perturbé par cette volonté si soudaine d’anéantir toute distance. tes mains vont rejoindre son corps qui paraît si frêle sans le couvert de ses habits trop larges, alors que ses doigts ont entrepris de suivre les dessins de tes propres tatouages. elle laisse sur ta peau ce contacte électrique, aussi plaisant que déstabilisant. tes yeux parcourent son corps qui ondule contre le tien, cherchant à se rassurer. tu ne sais pas quoi faire. tu ne sais pas comment réagir. la dernière fois où ton corps à eu envie du sien dans les mêmes conditions, elle t’as salement repoussé alors que tout ça était sa faute. c’est dans ses yeux que tu comprends tout le sens de son petit manège. elle n’est pas amusée, elle n’est pas malicieuse. c’est de l’envie qui se devine. une envie pressante et réelle que ses paroles finissent de confirmer. tu ne diras rien, tu ne protestera pas, parce qu’il est serait complètement idiot de luter contre ce désir dévorant qu’elle a fait naître à l’intérieur de toi. ton corps la réclame. ton sang est en ébullition à cause d’elle, ton corps bat de nouveau pour elle, tes poumons se sont remis à fonctionner pour elle. alors docilement tu te laisse aller, répondant à ce baiser maladroit au quel elle s’est risqué. une de tes mains cesse de galoper dans son dos pour disparaître dans ses cheveux, alors que l’autre agrippe sa taille pour la coller à toi, comme si ta vie en dépendait. tu redoutes qu’elle change d’avis, qu’elle te laisse une nouvelle fois sur un frustration indescriptible, ce que tu refuses d’avance. sans attendre plus longtemps, tu te laisse tomber en arrière, l’emmenant avec toi. tes lèvres toujours collées aux siennes, tu roules sur le côté, pour récupérer le dessus. tes mains agiles glissent sur ce corps qu’elles n’ont jamais vu, caressant chaque parcelle avec gourmandise, comme pour s’assurer d’en avoir la pleine possession. tes lèvres renoncent aux siennes pour filer suivre la ligne de sa mâchoire, de son cou, jusqu’à sa poitrine, dévorant égoïstement sa peau.
et tu comprends que ton corps en a rêvé.
tu comprends aussi que ce n’est pas une bonne idée.
du sexe sans raison. du sexe plein d’illusion. ce n’est pas ce que tu veux d’elle. pas comme ça alors qu’à tout moment elle pourrait filer. pas comme ça alors qu’elle n’a pas confiance en toi. ça reviendrait au même que de profiter d’elle et elle ne te doit rien, surtout pas ça. qu’est-ce-qu’il se passerait après ? où est-ce-que ça vous conduirait de succomber ? à contre coeur tes lèvres renoncent à sa poitrine, laissant échappé un soupire de résignation.  je peux pas faire ça, désolé parviens-tu à lâcher en secouant la tête frénétiquement. tu te redresse en évitant ses yeux pour te focaliser timidement sur les parcelles de sa peau tatouée.  j’ai l’impression de profiter de la situation… et je veux pas, je suis pas comme ça ta voix se casse, coincée entre tristesse et colère. tu t’en veux à toi-même d’avoir été assez stupide pour t’être laissé emporter par ton corps trop gourmand et désireux de connaître enfin ce qu’elle s’est toujours bornée à refuser. tu déposes un baiser sur son front avant de te laisser rouler à côté d’elle, à contre coeur. tes yeux vont de nouveau rejoindre le plafond, cherchant tous les moyens possibles pour stopper le feu qui a envahi ton corps. t’es pas une fille facile iva… j'ai pas envie que tu fasses semblant. t’es un peur amer, essayant de saisir ce qui a pu lui passer par la tête pour avoir envie de ce genre d’ébats complètement aseptisé, synthétique et peut-être même faux.


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptySam 21 Mar - 1:32

Tu ne réfléchis plus.
Ton corps est seulement guidés par tes sentiments.
Pour la première fois depuis longtemps.
Un savant mélange, entre tes pulsions et ces sentiments qui se bousculent.
T'as abandonné ta réflexion en même temps que tes vêtements, préférant réchauffer ton corps glacé au creux de ses bras. Tu ne sais pas si c'est la meilleure de solution, ce n'est même pas une solution à proprement parlé. T'as joué les seules cartes que tu avais entre les mains. Celles qui permettront qu'il se taise, qu'il ne pose plus une seule question. Celles qui t'aideront à voir que tu peux encore être autre chose que ce corps mutilé. Ses mains se retienne à ton corps qui parait minuscule entre ses doigts. Il ne dit rien, se contente de répondre à ton baiser. Ses doigts glissent dans tes cheveux, alors que tes ongles s'enfoncent avec envie dans sa nuque. Ton cœur s'accélère, tes poumons n'inspirent plus l'air ambiant. Tu te nourris de ses lèvres alors qu'il bascule en arrière t’entraînant avec lui, il reprend vite le dessus et se retrouve entre tes cuisses. Instinctivement tu enroules une de tes jambes contre son bassin, te délectant de ses baisers qui découvrent ta mâchoire, ta poitrine. Un soupir t'échappe, alors que tes doigts jouent maladroitement avec ses cheveux bruns. Sa voix écorche le silence, et te laisse muette. Tu laisses tomber ta tête sur le matelas, la frustration te gagne petit à petit. Tu soupires lentement alors qu'il roule sur le côté, trouvant toujours quelque chose à dire. Alors qu'il devrait simplement se taire. Fermer sa grand gueule et te serrer contre lui. Ça tambourine dans ta poitrine, l'envie, le manque ... la frustration. Tu n'es pas habituée à ce que l'ont te résiste, les hommes tu en as toujours fais qu'une bouchée. Un simple regard de ta part suffisait à les mettre dans ton lit. Pourtant l'homme se refuse à toi. Sincérité ? Ou simple vengeance enfantine ? Tu secoues la tête de gauche à droite. Il ne se tait toujours pas, et ça boue à l'intérieur de toi.
arrête. arrête, arrête ... souffles-tu. tu ne sais pas, ce que je suis. murmures-tu presque pour toi même. L'idée même qu'il se fait de toi arriverai à te faire sortir de tes gonds, mais tu ne relèves pas, du moins tu essayes. Tu respires lentement calmant tes ardeurs. Tu te risques à t'approcher de lui, te tournant pour poser ta tête contre son corps. Ton index galope sur son torse, rejoignant son ventre et l'élastique de ce sous-vêtement que tu rêverais de lui retirer. Un fin sourire se dessine sur tes lèvres, alors que celles-ci se posent délicatement sur son torse. Tu reposes ta tête contre lui, tes yeux se ferment. je ne faisais pas semblant tu sais.
quoi qu'il en soit, tu respectes son choix. Tu essais.
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) EmptySam 21 Mar - 14:52

CHUTE

c'est comme un parfum des nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour, parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune, la liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume, c'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis. Δ saez


ton corps est toujours en ébullition.
tu as beau essayer de penser à autre chose, ce n’est qu’illusion.
tu as renoncé avec douleur, essayant d’obscurcir ce désir brûlant pour y faire abstraction, sans succès évident. tu ne peux pas le nier, elle t’obsède. tu ne peux pas nier que depuis l’autre matin où elle s’est refusée à toi, elle est devenue fantasme. mais tu ne veux pas qu’elle devienne un simple objet de désir, tu ne veux pas que les choses puissent s’arrêter à ce genre de relation. tu n’as jamais été comme ça avec personne, aussi peu doué puisses-tu être avec tes sentiments, pourquoi ça changerait ? tu ne veux pas t’arrêter aux apparences et te contenter du petit peu de superficiel qu’elle veut bien te donner. le sexe a toujours été pour toi un moyen d’illustrer ce que tu ne peux exprimer avec des mots. une solution de facilité peut-être, mais plus sincère que tout. Le sexe gratuit, sans raisons, pour ça toi n’existe pas, ou très rarement et ce n’est pas ce que tu cherches avec elle. tu as fini par t’y attacher, alors les choses pourraient être sincères de ton côté, mais pour elle ? la dernière fois elle donnait l’air d’y être totalement hermétique, pourtant aujourd’hui elle a lancé les hostilités sans se rétracter. c’est la peur et la confusion qui te tétanise.
elle a l’air dégoutée.
elle a l’air frustrée.
tu as brisé votre étreinte fougueuse, sans lui laisser le choix, préférant rester sagement à ta place plutôt que de succomber. le ton de sa voix marque curieusement à quel point elle a l’air exaspéré, à l’instar de toi la dernière fois. tu n’as pas fait ça pour te venger, ce genre de comportement puéril n’est pas dans tes habitudes. pourtant on pourrait croire que c’est le cas. tu te sens ridicule à côté d’elle, redoutant déjà qu’elle puisse s’emporter comme toujours et te faire regretter ton idiotie. au lieu de quoi elle reste étrangement calme. non, effectivement tu ne sais pas ce qu’elle est. tu ne sais pas ce qu’elle veut vraiment dans le fond, tu ne sais pas ce qu’elle cherche, même si elle a promis d’essayer de faire des efforts. mais l’heure n’est pas à la réflexion, tu ne peux même pas te risquer à relancer la conversation. elle est de nouveau contre toi, toujours aussi calme.
c’est presque trop beau.
ça sonne presque faux.
blottie contre toi, ses doigts glissant sur ton corps encore trop confus. tu grimaces en tentant de ravaler tes ardeurs qui reviennent au galop sous ce contacte. c’est déjà une torture d’avoir renoncé de toi même, mais tenter de rester de marbre alors qu’elle revient toute seule à la charge, c’est encore pire. ton corps se crispe à mesure que ses doigts descendent, rejoignant le bas de ton ventre de façon trop provocante. elle cherche encore, plus sagement, mais elle s’acharne. ton pouls fait de nouveau des ratés, comme ta respiration qui se fractionne. tu trouves le courage de la regarder, un sourire s’est dessiné sur son visage juste avant que ses lèvres se déposent sur ta peau. c’est toujours aussi brûlant, comme à chaque fois qu’elle se montre entreprenante. tu te débats pour essayer de te contenir, pour pas craquer et balayer ta raison. elle fini enfin par stopper son petit manège, reposant sa tête contre toi. machinalement tu l’étreins avec ton bras, la serrant contre toi, profitant de cette proximité assez rare.
ses paroles terminent d’achever ton calme.
elle va finir par décrocher la palme.
pas semblant… elle qui s’acharne à jouer l’indifférente. elle qui préfère ne pas dire un mot plutôt que ce qu’elle pense. elle ne fait pas semblant… tu soupirs en levant les yeux au ciel. se voulait-elle vraiment sincère ? y’aurait-il une raison derrière tout ça ? peut-être bien… si c’est le cas, alors pourquoi résister ? de toute manière elle a réduit à néant ton sang froid et ta capacité à te poser les bonnes questions. ton corps la réclame à nouveau, bouillant généreusement sous son contacte. alors tu grognes pour toi même, te redressant pour récupérer son visage avec ta main et retrouver ses lèvres, une ardeur nouvelle causée par la frustration d’avoir essayé d’y résister. tu ne le peux pas, tu n’y arrive pas. tu veux seulement reprendre où tu t’es lâchement arrêté, cette fois pour aller au bout, même si au fond de toi tu es tiraillé par un effroyable sentiment que ce que tu fais est mal. tu fais abstraction à tout, laissant seulement tes ardeurs animales et brusques prendre le dessus. tu ne te reconnais même pas, mais loin de toi l’idée de te ressaisir. alors ta main retrouve son corps et retourne à son exploration, glissant sur son ventre pour disparaître  innocemment dans le seul vêtement qu’il lui reste, bien trop gênant maintenant. tu l’en libère avec empressement, tout comme tu libères ses lèvres pour te redresser et retrouver ta place entre l’étreinte de ses jambes. ton souffle est court, étouffé par ce désir ravageant qui te rend fou, mais pour rien au monde tu n’y renoncerait. ton corps écrasé contre le sien, tu retrouves ses lèvres, comme ton bassin retrouve le sien dans un accord étrangement trop parfait. t’es tellement impatient, mais toujours aussi hésitant, comme si il s’agissait de la première fois dans toute ta vie d’homme. tu restes persuadé que ce n’est pas forcément la meilleure idée qu’il soit entre vous, mais elle en a envie et toi aussi. elle ne fait pas semblant, toi non plus… mais tu lui laisse tout de même le bénéfice du doute, au cas où sa raison l'emporterait sur la tienne.


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé


CHUTE - (iva) Empty
MessageSujet: Re: CHUTE - (iva)   CHUTE - (iva) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

CHUTE - (iva)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: après la nuit :: Corbeille :: les rps-