grelottant dans les étoiles

lael & jude

 

if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ jude était là, seul, assis par terre comme à son habitude, mordillant le crayon qui était soigneusement placé entre ses doigts. il admirait l'horizon, cet endroit inatteignable le rendait perplexe, tout ce qu'il pouvait faire était l'observer, voir comment le ciel et le lac se mélangeaient en cette ligne appelée horizon, qui restait une des plus grosses questions qu'il se posait, maintenant encore. pas dans le sens propre, il le savait bien que ce n'était qu'une illusion causée par la distance qu'il y avait entre lui et cet endroit là bas, il en était bien conscient. finalement, l'horizon n'existait pas. cette limite n'était pas véritable, ce n'était qu'un simple mot utilisé pour définir l'indéfinissable. tout ça le troublait. tout ça ne lui donnait envie que de dormir, pour effacer toutes ces questions sans réponses de son esprit, le sommeil étant une certaine forme d'échappatoire pour lui, le seul endroit où il n'avait pas franchement besoin de faire attention à lui même, au jugement des autres, à ce qu'il y avait autour de lui. jude a très rarement fait des cauchemars, ceux-ci très rares n'étaient dans tous les cas pas horribles, traumatisants ou quoi. étant souvent dans la lune, il a souvent rêvé en pleine journée, le rendant presque comme drogué durant ce long moment qui lui parait être de courte durée. comme s'il était en transe, le garçon ne dit rien pendant ces périodes là. il garde une attitude neutre, même s'il est possiblement hilare dans son rêve, ou encore joyeux, mélancolique, en colère, quoi que ce soit, il garde une expression naturelle, sans aucun véritable sentiment exprimé.
il fixait toujours le lac, détaillant chaque petite chose qu'il pouvait mettre dans son dessin, faisant attention à la lumière, aux ombres, à tout. il se leva pour aller se placer contre un arbre, dans le but d'avoir un endroit plus confortable où il pourrait appuyer son dos et travailler tranquillement. tout cela lui plaisait, pouvoir être là, isolé des autres, devant un paysage qui sortait de la norme et qui ne faisait qu'éveiller les idées d’œuvres d'art dans son esprit. il finit par commencer son dessin par quelques traits fins, formant les principales lignes du lac, pour le détailler plus tard.
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CODES © LITTLE WOLF.

Il y a ces moments où le papier ne te suffit plus. Ce bloc-notes qui sert de galerie aux gribouillis de ton imagination, ce bloc-notes au papier granulé que tu traînes partout n’est pas assez grand pour les ébauches de ton esprit. Non. Toi tu veux plus grand. Plus loin. Plus haut. Tu veux le ciel. Et pour cela, une seule solution. Le soleil sera bientôt couché, alors tu te presses un peu. T’attrapes ton sac à dos et tu te hâtes au dehors. Tu ne prends pas le temps d’enfiler des chaussures. ça fait bien longtemps que tu t’es résolu à ne plus en porter. Du moins au camp.
Tu n’as pas besoin de marcher plus de trois minutes avant d’arriver sur la petite plage bordée par le lac. Ton lac. Ton lit douillet. Ce lac bordé par le sable, à la lisière de la forêt et du ciel violet bientôt endormi et dénudé de toute lumière, de tout astre solaire. Tu te voyais déjà là à abandonner ton tee-shirt trop large pour toi et ton sac à dos déchiré sur le sable. T’étais prêt à te laisser submerger par l’eau. La laisser t’engourdir les muscles, glacer tes cheveux et dessiner un chemin de frisson sur ta peau nue et pâle. Mais avant tu entends un bruit bien familier. Celui du crayon sur le papier. Vif. Rapide. Ou lent et sourd. Selon les traits. T’as l’impression d’entendre ta propre cabane, empli de ces notes de papier le soir, quand les bougies ont remplacés le soleil.
Tu sais d’où ça vient. Cet arbre. Il marque la frontière de l’empire du lac à celui de la forêt. Du gris au vert. Des vagues aux feuilles. Des nuages à l’ombre. Tu t’y diriges sans hésitation aucune. La curiosité grouille même en toi. Tu veux savoir qui se cache derrière cet arbre. Qui court sur cette feuille. Qui se cache derrière le crayon. Quels mots se cachent derrière la feuille. Tu t’approches un peu plus encore. Tu cherches pas à être discret et pourtant tu ne fais presque aucun bruit. Tu ne veux pas effrayer. Et tu veux pas non plus repousser. Alors pour l’instant tu te tais. Tu observes cet horizon qui se dessine sous tes yeux. Sans réfléchir, tu dis à la tête brune adossé à l’arbre dont tu ne vois pas le visage ; « J’allais sur le lac. J’allais flotter pour dessiner sur le ciel mais j’ai l’impression que si je fais ça maintenant, je serai aussi sur ta feuille. » Tu as l’aire de l’avoir surpris, un peu.  « Ca serait pas si mal. Tu dessines bien. Je dessine aussi, moi, mais moins bien que toi. » Tu parles avec cette simplicité, cette innocence et cette souplesse d’un enfant trop curieux et trop bavard.

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if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ il était plongé dans ses pensées, concentré sur le moindre coup de crayon que son cerveau demandait à sa main de faire, fronçant les sourcils sans même s'en rendre compte. jude dessinait très vite à ce moment là, pressé de voir le résultat pour enfin le comparer au paysage original, se rendre compte de ce qu'il avait fait, et corriger peut être ses erreurs. jusqu'au moment où il fut sortit de ses pensées par quelqu'un, qui lui avait visiblement adressé la parole. il se tourna vers ce qui semblait être son interlocuteur, pour lui faire face et le regarder de haut en bas, l'analysant légèrement, cherchant à voir à qui il avait à faire. il avait pas l'air bien méchant, ce garçon. juste inconnu aux yeux de l'autre, c'est tout. jude fronça les sourcils avant de se redresser dans une position convenable pour pouvoir parler calmement à l'autre : "tu peux aller nager comme bon te semble, j'ai déjà tracé la majore partie de mon dessin, j'ai plus besoin que des ombres et des reliefs," dit calmement le brun, qui s'assis en tailleur en même temps qu'il parlait. le mec devant lui était plutôt charismatique, assez pour faire un beau dessin, pensa jude. ce qu'il avait justement dit était sincère : il pourrait aller provoquer un tsunami que son dessin presque finit resterais le même. et c'est presque s'il n'avais pas envie de rajouter un bonhomme dans son travail. un homme qui nage n'est jamais de trop dans un lac. encore moins un garçon plutôt physiquement sympathique. il avait l'air déterminé, comme s'il avait vraiment envie d'y plonger, dans cet amas d'eau, et cela ferait jude se sentir encore plus coupable s'il refusait de le laisser y aller. je suis pas son père, de toutes façons, pensa-t-il. en effet, il n'avait aucun moyen de pression sur le jeune, et ne voulait pas en avoir jusqu'à preuve du contraire. il sortit son paquet se sa poche, en sortit une cigarette pour la glisser maladroitement entre ses lèvres, extirpa son briquet d'une des poches de son pantalon pour allumer sa clope, souffler la fumée qu'il avait aspiré quelques secondes avant, et regarder l'autre garçon à nouveau. le soleil lui tapait dessus, malgré l'ombre de l'arbre au dessus de lui, en tournant la tête vers l'autre personne il avait quelques rayons qui transperçaient son champ de vision, ce qui lui fit plisser les yeux. "merci, j'apprécie vraiment ton compliment. j'aimerais bien voir comment tu dessines." de nature pessimiste, son entrain à vouloir connaître ce garçon intrigua jude lui-même, puisqu'il n'en avait franchement pas l'habitude. il n'était pas non plus habitué à taper la discussion à un inconnu, mais bon, il n'en était pas à ça de près des choses bizarres, une de plus ou une de moins, ça ne changerait pas grand chose à sa journée.
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Si quelqu’un venait maintenant et te demander qui était ce garçon en face de toi, tu répondrais un ami. Tu n’as pas encore entendu le son de sa voix mais tu n’en n’as pas besoin. Il est déjà ton ami. T’es de cette nature à aimer les gens avant même de connaître leur nom. Après tout, c’est un détail parmi tant d’autres. En plus, tu es persuadé d’avoir déjà vu la tête de l’artiste d’en face de toi. Il doit être du camp aussi. Si tu l’avais déjà vu, tu n’avais pas encore eu l’opportunité de le dévisager comme maintenant. Tu imprimes chaque trait de son visage en toi. Ses cheveux sombres qui tombent sur son front. La forme de ses sourcils. La couleur de ses yeux. Ses lèvres. Sa peau. Et comme n’importe quoi dans ce monde capable de respirer, tu tombes d’admiration et de fascination pour lui. On t’a élevé de façon à t’émerveiller de tout. Tout te plait.
Il te dit que tu peux aller nager si tu voulais vraiment le faire, que ça ne le dérangerait pas. Nager. C’est pas si simple, flotter. Il faut savoir lire dans le ciel. Dessiner sur les nuages au rythme des vagues engourdies. Maintenant, tu n’as plus envie de dessiner dans le ciel. Quelque chose d’autre capte ton attention. C’est toujours une question d’attention, de distraction. Il te remercie pour le compliment et voudrait voir comment toi tu fais pour dessiner. Tu laisses glisser ton sac à dos le long de tes bras pour l’ouvrir et en sortir ton bloc-notes à la couverture cartonnée. Tu pourrais simplement l’ouvrir et lui montrer ce qu’il y a à l’intérieur mais justement, ça serait trop simple. Alors tu sors un crayon de ton sac, un crayon que tu as taillé au couteau un peu plus tôt dans la journée.
Tu le fixes intensément. Tu fixes tout le monde comme ça. Tu tentes de comprendre le monde de chacun en observant et détaillant leurs moindres faits et gestes. Souvent, ça les met mal à l’aise.  Tu te recules un peu, toujours sans un mot, tu le vois fumer. Toi tu fumes pas. Enfin tu l’as pas fait souvent, tu sais pas comment faire. Tu dis enfin, brisant le silence naturelle : « Je vais te dessiner. Tu verras comment je dessine. » Ta voix est toujours aussi clair et se casse comme du verre à chaque fin de phrase. Tu plisses déjà les yeux, et alors qu’il venait de se lever pour être à ta hauteur tu t’assieds en tailleur à un mètre à peine de lui. Puis au moment où tu allais poser les premières touches de crayon sur ta page blanche, tu le regardes, soudain inquiet et incertain.  « Enfin, sauf si tu préfères me voir partir par le lac. T’étais p’t’être venu pour être seul. » T’attends pas vraiment de réponse et n’ose plus vraiment le regarder dans les yeux non plus, puis tu commences à tracer la forme de son visage, grossièrement. T’as un peu peur qu’il n’est pas osé te remballer.

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if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ jude était assez étonné que quelqu'un porte autant d'attention envers lui, car personne dans son entourage ne l'a jamais fait. c'est déjà arrivé, mais disons que ce n'était pas habituel. et celui là, il le regardait, d'une bonne manière. d'une belle manière. c'était intriguant, que quelqu'un qui ne le connaissait pas le mate comme ça, limite amoureusement. ça lui donnait envie d'en savoir plus. pourquoi ? il n'était pas bien méchant, le jude, mais il restait un inconnu pour les personnes qu'il n'a jamais rencontré. pourtant ce gars là avait l'air de le connaître, de savoir qui il est, ce qui rendis le brun un peu plus gêné encore. le mec devant lui paraissait si innocent, mignon, sans aucun jugement spécial envers lui, que ça lui donnait d'un côté envie de s'éloigner de lui, ne pas l'approcher, de le laisser, aussi joyeux qu'il avait déjà l'air d'être. mais une autre partie de son esprit, insignifiante peut être, mais toujours existante, lui criait de l'approcher, de lui demander son nom, d'en apprendre plus sur lui, savoir son histoire, comment était-il arrivé ici ? lui aussi avait-il l'envie soudaine d'être seul ? son personnage l'intriguait. il n'avait pas l'air banal, et en même temps simple. c'était fascinant, l'entrain de ce petit gars. il émanait une sorte de joie que jude appréciait. il avait déjà remarqué ça chez certaines personnes, mais n'avait jamais eu le cran de s'en approcher. encore moins d'un garçon. mais celui-là avait un truc. et puis il aimait le dessin, qualité que l'autre n'avait encore pas trouvée chez quelqu'un de son entourage. lui, il avait une sorte de pétillement dans le regard, quelque chose de différent -en bien. le brun ne voulait qu'en savoir plus sur lui, encore et encore. la voix de son interlocuteur était douce, les mots glissaient des cordes vocales de l'inconnu, pour finalement sortir d'entre ses lèvres rosées et craquer en fin de phrase, pour se casser et laisser les idées de jude en vrac. ce gars le rendait perplexe, il semblait si imprévisible que ça embrouillait les pensées de l'autre, ayant pour habitude d'avoir le contrôle de la situation. mais cela lui plaisait. il n'avait rien à faire, et ce genre de.. soupçon de danger, d'inconnu, ne lui donnait que l'eau à la bouche. c'est, plein de nervosité, que l'artiste tira longuement sur sa cigarette, en fixant le lac, s'asseyant finalement côte à côte de l'inconnu, pour le regarder à nouveau. " franchement.. fais ce que tu veux. j'aimerais vraiment bien voir comment tu me dessinerais.dit-il avant de se tourner et de prendre son cahier de dessins, le posant sur ces genoux et soufflant une autre taffe de fumée, je vais finir mon lac après, quand tu seras dedans. pour l'instant je vais faire de mon mieux pour te représenter, toi aussi." il était beau, ce gars là. il avait quelque chose. et c'est presque dans l'excitation que jude en oublia la chose la plus importe qu'il avait à lui demander ;
"t'es qui, au fait ?"

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En traçant petit à petit les traits extérieurs du visage de celui que tu avais décidé de ne plus te séparer pour la soirée, tu te questionnas longuement sur un point qui te semblait crucial : comment dessiner la beauté de son regard sur ce bout de papier ? Comment dessiner les milles couleurs du ciel se reflétant dans son iris ? Tu pourrais sûrement pas.
Assis en tailleur, tu sentis rapidement l’odeur du tabac qui s’échappait d’entre ses lèvres fines et roses. Une odeur qui agresse aux premiers abords semble agresser mais comme tout, se laisse apprivoiser. Elle te dérange pas. T’avais l’habitude de recevoir toute la fumée de tes parents au visage, quand il te parlait. Ça les rendait plus sage. Parfois la fumée sentait comme les épices. Et ils souriaient. Ça les rendait heureux. Peut-être que lui aussi a besoin de cela pour être heureux. Toi non. Pas pour l’instant.
Le bruit du crayon sur le papier granuleux comme le sable a remplacé le son de vos voix avant qu’il ne vienne s’asseoir à coté de toi et te dise que lui aussi, il va te dessiner, il finira le lac quand tu seras dedans. Tu lui souris, le temps de te rappeler de la forme des mèches de ses cheveux, qui comme les tiens semblent se livrer à une bataille sur sa tête. Tu les fonces peut-être un peu trop. Tu fais vite. Et t’as un peu peur de le décevoir. Doucement, au rythme du vent sur les feuilles des arbres au dessus de vous, ton dessin prend sens. Son regard prend vie et te regarde d’une façon intense. Tu détailles l’intérieur des yeux. C’est le plus important. Alors que tu embellis son regard d’un sourcil, de cernes, la question fatidique vient te stopper net. T’as failli en casser ta mine sur la feuille. "Qui je suis ? Comment le saurais-je ? Qui sait ce qu’il est ?" Tu lèves la tête vers lui. Peut-être qu’il voulait juste te demander ton nom. Si ce n’est pas le cas, c’est pourtant ce que tu mimes comprendre parce que bordel, il te faudrait des heures pour comprendre qui tu es. « Lael. J’viens du village, la cabane là-bas, c’est là que je vis – tu montres du doigt une cabane à cinq cent mètres sur le bord du lac –. Et toi? Tu viens de là-bas aussi, non? »
Tu plonges de nouveau sur ta feuille sans pour autant être moins attentif à ton nouvel ami. Tu dessines ses lèvres de la manière la plus précise possible, avec un détail crucial au coin de ces dernières : une cigarette consumée de moitié. C’est tout brouillon. Y’a même la trace de tes doigts recouvert de crayon que le papier à imprégné. « Je sais pas si c’était une bonne idée. C’est pas très flatteur pour toi cette représentation. J’étais sûr de pas savoir te dessiner beau comme tu l’es déjà. » Tu ne le regardes pas et dit ça d’une manière rêveuse, tes mots volent comme les oiseaux fatigués qui rentrent chez eux après cette longue journée. Tu peaufines ton dessin, les ombres, tu ajoutes des cheveux, de la profondeur aux yeux et à son âme. De la fumée à la cigarette.

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lael & jude

 

if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ il resta longtemps à fixer l'autre gars, un sourire enjôleur au coin des lèvres, observant l'attention que le garçon portait à son dessin, regardant la manière dont il faisait rouler son crayon sur le papier, faisant attention à chaque détail. tout ce qu'il faisait était clair, il avait l'air d'être concentré, comme si chacune de ses actions étaient contrôlées et bien préparées. il y avait quelque chose dans l'expression de lael, quelque chose comme un soupçon de mystère, de différence, dans le bon sens. jude avait envie d'en apprendre plus sur lui, aussi niais que ça pouvait en avoir l'air, et comme à son habitude, il avait envie de le connaître, savoir ce qui se passe dans sa vie, s'il aime le dessin, tout. " hmm, je vois. j'habite dans une cabane moi aussi, dit-il avant de lui souffler de la fumée près du visage lentement, un sourire en coin affiché sur le visage, parles moi de toi. " aussi stupide que ça en avait l'air, tout ce qu'il avait envie de faire à ce moment là était écouter la voix de lael, jusqu'à ce que le soleil se couche, jusqu'à ce qu'il n'arrive plus à tenir et que le sommeil prenne le dessus, qu'il n'ai plus aucunes forces pour même entendre un simple mot, mais avant d'en arriver là il devra en entendre beaucoup, à moins qu'il soit complètement ennuyeux, se dit jude, ce qui dans ce cas ça serait plus facile que prévu. il n'en avait pas l'air, il semblait plus qu'intéressant aux yeux du brun, il lui donnait envie de creuser dans le caractère de l'autre, dans ses pensées, son histoire, ses sentiments. ce mec là était presque irréel, il avait l'air en dehors de ce monde, non semblable aux autres personnes si normales et identiques. l'artiste était presque contrarié de ne pas l'avoir rencontré avant, tout ce qu'il ne pouvait faire était profiter de ces courts moments échangés avec l'inconnu. il finit sa cigarette, l'éteignis et l'enfonça dans la terre avant de se retourner vers l'autre, qui était toujours en train de dessiner. il se tournis du même côté de lui, pour observer sa manière de faire, se rapprochant dangereusement de lui. cela l'amusait, il était sûrement en train de jouer avec les sensations du garçon, pris par un élan de sorte de tradition, il tourna la tête vers lui, le fixant longuement, analysant chaque petit détail de son visage, tout ce qui faisait son charme. son regard était profond, ce qui fit jude apprécier de plus en plus le physique du jeune-homme. ses lèvres douces et rosées avaient un aspect bombé, pulpeux. l'idée de les embrasser fit le brun soupirer d'envie, se mordre nerveusement la lèvre inférieure, par nervosité, mais aussi par désir. cela faisait longtemps qu'il n'avait fait un acte de ce genre, et retourner dans le train-train quotidien lui donnait la nostalgie de continuer son petit jeu. il souffla longuement pour se reprendre, et détourna le regard vers le travail de lael. " c'est très beau, t'es talentueux. j'aime bien la vision que t'as de moi. " la voix du gars berçait presque le brun, il continua de le regarder dans l'attente d'une réponse, les yeux un peu fermés, appréciant chaque chose de son interlocuteur, tout ce qui le rendait différent. son côté pessimiste-trouveur de défauts avait presque disparu, malgré qu'il appréciait l'innocence du garçon. c'est avec un sourire niais que jude finit par s'asseoir en tailleur à côté de lui, ayant été accroupi pendant toutes ses paroles, pour prendre un peu de repos. il enfonça sa tête dans la paume de sa main, son coude appuyé sur son genoux, à observer le spectacle qui s'offrait à lui.

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Sentir les ondes de son regard se poser sur toi te créer de véritable pommettes. Tu sens le sang sous tes joues, et lui l’a sûrement déjà remarqué. Ce qui techniquement, te met encore plus mal à l’aise. Le fait qu’il regarde ouvertement ton esquisse inachevée te rassure encore moins. Il semble avoir décidé de t’embarrasser à la seconde où son regard s’est posé sur toi. Lui. Il. T’aimerais au moins pouvoir mettre un nom sur ce phénomène qui t’épies encore plus ouvertement que toi-même tu le fais. Tu le regardes une fois encore (tu ne comptes déjà plus le nombre de fois, puis t’es loin d’avoir fini ça, chaque fois que tu baisses les yeux tu as besoin de la vision du brun encore une fois, encore une seconde de plus, et pas que pour ton dessin, mais pour le propre plaisir de tes yeux.) Il te souffle la fumée de son tabac au visage, et tu dois avouer que cette odeur particulière te tente à y goûter. Plus tard, tu lui demanderas peut-être une cigarette. Tu lui demanderas peut-être de t’apprendre. Tu veux qu'il t'en apprenne pleins, des choses.
Il te complimente à son tour. C’est reparti pour les coups fous de ton cœur sur le tambour de ton thorax. Ainsi que le sang chaud qui te monte au visage. T’as des bouffées de chaleur, même. Le lac en face de toi ne t’a jamais autant attiré (toujours pas autant que le brun, mais quand même), t’as juste envie d’y plonger et te cacher sous l’eau comme le font les poissons. Parfois, ça doit être pratique d’être un poisson. Vivre caché de tous. Personne ne soupçonne leur existence, ou du moins là où ils se trouvent. Tu serais bien un poisson toi Lael.
Tu te perds volontairement dans tes pensées, le regard vide rivé vers ton dessin. Tu tentes de fuir la situation devenu trop embarrassante pour le petit toi. Et pourtant il attend une réponse. Il veut en savoir plus. Alors que lui ne t’a même pas donné son nom. Tu plisses les yeux et pose ton crayon. Tu réfléchis et tente de lui donner un prénom. Louis. C’est beau ce prénom, ça lui irait bien. Alors maintenant il s’appellera Louis. Louis veut que tu lui parles de toi. T’es complètement perdu dans ta bulle alors tu regardes autour de toi. Tu trouves enfin. « Moi ? Tu sais, en fait je... Je… je dessine pas que sur les feuilles. » Tu lui tends timidement ton poignet gauche. Sur lequel un croissant de lune entièrement noir cache la marque des veines sous ta peau pâle. Une lune noir comme corbeau, comme nuit sans lune, comme cendre, comme l’eau trouble du lac quand la lune se cache, encore. Tes yeux pétillent, comme celle d’un enfant fier d’offrir un dessin à un ami pour son anniversaire. « Je fais ça. Pas que des lunes bien sûr, pleins de dessins sur la peau de tout le monde. Je peux le faire dans ma cabane, mais c’est un peu plus douloureux qu’à la ville ou j’ai un tout petit salon. » Tu es toujours autant gêné mais quand tu commences, tu ne t’arrêtes plus de parler. Sans réfléchir tu attrapes son bras et de ton pouce caresse son poignet comme s’il cherchait à déchiffrer ce que la peau cachait. « Je pourrais t’en faire aussi ! » Puis tu te rends compte de ce que tu fais. Tu lâches brusquement son poignet et récupère ton bloc-notes que tu abandonnés entre tes jambes quand tu as commencé à tout raconter. Comme tu le fais aux étoiles quand tu flottes sur le lac.

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if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ dans le domaine des gens troublants, imprévisibles, jude en avait rencontré des centaines. mais celui là, l'était plus que tous ceux qu'il avait pu rencontrer. bon, sûrement pas, mais ayant une mémoire à longue durée très courte -pour ainsi dire-, il n'avait pas grand monde à qui se référer, seulement des vagues souvenirs, donc rien de bien concret. le regarder rendait le brun perplexe, d'un côté parce qu'il ne savait pas très bien quoi faire, mais de l'autre car tout semblait aller bien, comme s'il n'avait pas à réfléchir à ce que l'autre pensait de lui, sans aucune peur que la situation puisse déraper ou autre, et cela était quelque chose qui l'attirait particulièrement. et encore une fois : la manière dont il le regardait. jude tremblait presque, en sentant son regard se poser à chaque fois sur lui. il observa à nouveau ses yeux, en déchiffra la couleur, les sentiments qui y trônaient, et aussi une concentration pour son travail assez importante. ses cheveux, en bataille, un peu comme les siens. je me demande quelle sensation je pourrais avoir en les caressant, pensa-t-il, le murmurant presque. c'est toujours le même sourire niais aux lèvres qu'il le regarda avec la même conviction qu'il l'avait toujours fait. " j'aimerais bien voir tes dessins, tu sais, " lui dit le brun, le regard toujours planté sur lui, à lui chercher un moindre défaut, quelque chose qui clochait, et à sa grande surprise, il n'eut aucune réponse à sa requête, ce qui l'intrigua encore plus. il continua de se mordre la lèvre inférieure, se souvenant de la récente réaction que lael avait eu lorsqu'il lui avait expiré la fumée dans la face. il n'avait pas l'air plus surpris que ça, ce qui le fit déduire que lui aussi, il fumait. " tu veux une cigarette, peut-être ? " dit-il d'un ton presque intéressé, lui, utilisant toutes ses forces pour effacer le désir présent dans son esprit.
il avait éveillé tous ses sens, rien qu'en caressant simplement son poignet, cet acte avait véritablement nourri son envie, la faisant grandir, encore un peu plus lorsqu'il leva la tête pour fixer ses lèvres pendant qu'il lui lançait ces flots de paroles au visage. il regretta presque son toucher, lorsqu'il enleva maladroitement ses doigts de la peau de l'autre. il avait vraiment l'air naïf, innocent. un rien pourrait le faire craquer. déjà une petite idée en tête, jude commença à parler. " j'aimerais bien voir ton salon aussi, voir comment tu travaille, et le résultat. c'est déjà un beau croquis de moi que tu as fait là, en peu de temps. tu m'impressionnes de ce côté là, à vrai dire. j'apprécierais bien que tu m'en fasses un, aussi. t'as l'air talentueux, et j'aime comment tu te concentres pendant que tu dessines. t'es captivant. " le brun lui avait balancé ça, ou plutôt avait fait glisser les mots hors de sa gorge, comme s'il les énuméraient un par un, lentement, sa voix se brisant un peu plus à chaque mot supplémentaire. c'est tout aussi lentement qu'il se rapprocha, observant un quelconque mouvement de lael, fixant toujours ses lèvres, puis baissa son regard vers le poignet du jeune-homme, le prit entre ses longs doigts et caressa la lune de leur pulpe, levant son regard vers lui à nouveau, il attendis de voir sa réaction, ce qu'il ressentait après ça, essayant de lui procurer ce que lui avait ressentit. sans même se retenir, il prit le poignet de l'autre entre ses mains et le porta à ses lèvres, embrassant le tatouage lentement, le regard toujours posé sur le gars en face de lui.

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C’est une montagne émotionnelle que gravit Lael. Une véritable montagne rocheuse si raide qu’il a du mal à s’accrocher de ses doigts fragiles. Il se précipite, prend appui facilement et progresses tout aussi aisément. Tout est si beau. Juste avant d’être surpris en plein envol et de perde de l’altitude. S’écorcher les bras à vifs sur les pierres tranchantes. Tout est si dur. Puis les appuis réapparaissent. L’ascension est presque futile avant la prochaine surprise, le prochain sursaut, le prochain souffle coupé en pleine inspiration, les idées coupées en pleine aspiration. C’est un peu à ce jeu que joue Louis avec toi. Il te laisse patauger. Se tait pendant une éternité. Te regarde comme si tu étais si grand que l’univers, comme s’il y a avait une infinité de chose à lire en toi. Il reste passif. Si longtemps. Assez longtemps pour que tu te ridiculises seul. Avant de te lancer une bombe entre les mains, couper ton souffle et te balancer une putain de bombe que tu saurais amorser. Tu paniques. Il se joue de toi. Tu es le lièvre il est le chasseur. Tu es lune il est soleil.
La course-poursuite reprend quand ses beaux mots enivrants comme aucun autre aujourd’hui. Ces mots s’échappent, glissent, de sa bouche et ondule dans l’air ambiant de la nature. Ils dansent comme les notes d’une mélodie. Eux aussi se jouent de toi. Ils te narguent, comme s’ils savaient que jamais tu ne pourrais contre-attaquer avec d’autres mots plus déstabilisants encore. Les secondes sont des heures, quand aucun de vous deux ne mime un bruit. Le sablier de ces mêmes heures peine à laisser glisser le sable.
Tu bois chacun de ses mots avec chaque fois une envie d’encore. Sa voix est presque suave. Elle résonne dans les montagnes de Lael. Tu pourrais écouter les murmures des échos qui disparaissent crescendo dans ton esprit. Tu veux l’entendre encore. Parce que quand ses échos auront disparus, le son de sa voix ne sera déjà qu’un lointain souvenir. Tu te décide enfin à lui répondre. « Il y a plein de chose que t’aimerais bien. Moi j’voudrais connaître ton prénom. Savoir d’où tu viens, ce que tu fais et… » T’as pas fini. Et pourtant. Ta voix s’éteint comme une bougie qu’on aurait oubliée sur sa table de chevet, à mesure que le brun s’approche dangereusement de toi. Vos souffles sont si proches qu’ils se mêleront bientôt.
Ta respiration est plus forte encore. Tes yeux le supplient de s’approcher encore et ton cœur lui crie de reculer. Pourtant, il ne fait que de prendre ton poignet. Il le caresse avec la même envie de savoir que toi une minute plus tôt. Il dessine des frissons sur ta peau tout entière. Et le soleil ne sera bientôt plus là pour te réchauffer. Il ne restera que vous deux. Tu le regardes faire. Tu ne t’entends plus penser, tu bats trop fort. Il porte ton poignet à ses lèvres et ton torse se gonfle plus que d’ordinaire. Tu sens ses lèvres chaudes se plaçaient pile sur la lune que tu lui as montré plus tôt. Tu es comme hypnotisé, partagé entre frissons et chaleur. Ta main libre va chercher sa nuque et dessine des tourbillons sur sa peau, là où naissent les cheveux. « C’est d’accord, je… je dessinerais sur toi. Je t’emmènerais là-bas. Je te montrerai tout, je te dirai tout pourvu que tu ne me tues pas avant. » Pour la première fois la sincérité a éclaté comme de la porcelaine sur le parquet. Tu te mords la lèvre inférieure sans même t’en rendre compte. « Et pourvu que j’ai d’autres choses en échange. T’as qu’à commencer par m’attendre, avec tes cigarettes. »

grelottant dans les étoiles

lael & jude

 

if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ il était aussi sensible physiquement que lui, ce qui ne fit qu'améliorer les attentes de jude, celui-ci jouant presque avec lael, cherchant à voir jusqu'où il était capable d'aller. tandis que l'autre lui parlait lentement, avec un léger quelque chose qui avait l'air incertain, qui ne sait pas vraiment si ce qu'il faisait était bien, s'il allait être bien tout en continuant de faire ce qu'il faisait. le brun continua de s'approcher, il finit par poser délicatement sa main contre la joue douce et pâle -sûrement le stress- du gars, et commença à la caresser, pendant qu'il lui parlait. il fixait toujours ses lèvres, ses yeux, sa mâchoire qui bougeait au gré de ses paroles, même peut être son nez. il avait arrêté de parler depuis quelques secondes, et j'avais fini par chercher quoi que ce soit qui puisse ressembler à une réponse. " je m'appelle jude. je viens d'en bas, j'ai dix-sept ans. tu m'as pas demandé mon âge, si ? qu'importe, tu me diras le tien en retour. je suis pas des plus intéressants, en fait. j'habite dans une cabane, comme je te l'ai déjà dit, depuis environ un an. j'aime le dessin et.. les personnes qui dessinent. " jude accompagna ces longues phrases dites lentement, de sa voix enivrante et pleine de désir, par le même sourire en coin, toujours aux aguets, cherchant à lui procurer le plus de sensations possibles et imaginables. il avait l'air sous le charme, le bonhomme, innocent et sous le charme, désorienté, cherchant un moyen d'échappatoire, pour stopper ce carnage, que le brun avait commencé sans aucuns scrupules. ce petit jeu, qui devait sûrement exaspérer l'autre, lui plaisait bien. de plus que jouer avec les sentiments de quelqu'un de plutôt pas mal ne le dérangeait pas du tout. il vit lael se mordre la lèvre inférieure, et aussi bête que ça peut paraître, il avait envie de l'embrasser, morde sa lève à sa place. c'est donc avec le plus de lenteur qu'il s'approcha encore de lui, passant à présent ses doigts sur les lèvres roses en face de lui, les caressant, appréciant chaque petit mouvement que son esprit lui criait de faire. ses lèvres n'attendaient que de sentir le goût de celles du garçon en face de lui, apprécier chaque parcelle de son corps en les baisant doucement, rendant la chose encore plus douloureuse. il se passa finalement la langue sur les lèvres, semblable à un loup se léchant les babines avant de s'attaquer à l'agneau, et puis l'autre, qui attendait comme la petite proie naïve qu'il était. jude ferma ses yeux, se rapprocha un peu plus de lael à chaque seconde, se préparant à.. non, non. je ferais pas la même erreur. lui, non plus.
à s'écarter de lui brusquement, un sourire aux lèvres, presque fier de lui, riant légèrement, limite ricanant, se retournant pour aller trouver son paquet de cigarettes dans son sac, en fouillant un peu, tout en disant, " tout ça a l'air d'être une bonne idée, c'est vrai que j'aimerais bien que tu m'y accompagne, là bas. presque sans le regarder, quelque chose de très dur, puisqu'il n'avait fait que ça depuis le début, au fait, ça te va des dunhill rouge ? "

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Jude. C’est court, c’est rapide et presque un peu trop facile. Presque aussi facile que son aptitude à te faire perdre pied sur le fil de la vie, celui au-dessus des nuages. Celui sur lequel tu as l’habitude de faire le funambule. De prendre ton élan. D’imiter les oiseaux. Ce fil sur lequel tu joues. Sur lequel tu prépares le saut de l’ange depuis trop longtemps. Trop longtemps pour espérer le réussir un jour. Tu joues dessus depuis trop longtemps pour perdre l’équilibre aussi faiblement. Faut croire que Jude est doué pour ça. Il est tout droit sorti de nulle part, tu connais seulement son prénom et tu t’effondres sous son regard comme un enfant.
Chaque fois qu’il ouvre la bouche, tu fonds sous la chaleur qui t’envahit presque de façon insoutenable. Tu ne pourras supporter son aisance à te rendre si faible. Tu n’as aucun moyen de le résister. Avec trois mots il en ferait plus qu’aucun autre inconnu que tu avais rencontré jusqu’ici. Tes yeux s’écarquillent un peu plus à l’entente de sous âge. Dix-sept. Toi deux de plus et pourtant, c’est lui qui mène la danse. C’est lui qui te tient par la main et t’emmène découvrir son monde. Bien que concentré uniquement sur le son de sa voix et l’éclat de ses yeux, tu décides de ne pas lui donner ton âge. Ce n’est qu’un détail, encore une fois, il peut vivre sans ça. Tu prie fort pour qu’il passe à autre chose. Mais à en voir la façon dont il dévore tes lèvres de la prunelle de ses yeux. Tu retiens ton souffle. Le revoilà. Lui, sa bouche en biais et ses sourcils arqués qui viennent te narguer un centimètre de plus à chaque battement de cil. Il va le faire. Tu lui avais pourtant demandé de ne pas te faire de mal s’il voulait faire toutes ses choses avec toi. Mais il va le faire. Tes lèves meurtries se préparent à l’atterrissage de ses lèvres meurtrières.
Tu es en apnée totale, t’es encore plus concentré que si ta tête était plongée dans ce lac. Ce qui te ferait du bien. T’es un peu inquiet à l’idée de devoir y aller d’ailleurs, plus le jeu continue entre vous deux, plus le soleil s’efface et l’air froid s’épaissit. Comme l’envie en toi.
Un. Deux. Trois. C’est noir, t’as fermé les yeux machinalement. Il devrait être là. Tu devrais sentir la chaleur de ses lèvres humides. Tu ouvres les yeux, les couleurs du ciel t’éblouis d’abord et tu le vois, lui et son sourire fier. T’es vexé. Ta mine se veut boudeuse et tes yeux incapables de le défier encore. T’es comme un enfant à qui on aurait refusé un caprice. « Oui, j’suppose que ça fera l’affaire. De toute façon je sais pas comment faire avec ça. Montre-moi. » Il y a comme quelque chose de vide dans ta voix. Comme dans ton regard perdu sur la feuille. T’as ramassé ton crayon, tu t’en veux un peu de l’avoir laissé pour Jude qui se joue de toi. Tes traits sur la feuille sont plus agressifs, plus foncés et brouillons. Ils sombrent le regard du malin et ajoute de la fumée. « Pourquoi t’es venu ici ? » Que tu laisses échapper de ta moue mi-boudeuse mi-intéressée, parce que tu peux t’en empêcher. Tu relèves toujours pas le visage, tu sais que tes cheveux longs cache ton regard, comme le ferait les branches d’un saule pleureur.

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lael & jude

 

if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ jude était presque amusé, de jouer avec quelqu'un, ne l'ayant pas fait depuis longtemps. il s'était vexé, le pauvre lael, mais au final c'était de sa faute, à être aussi simple à charmer, si vite. il aurait dû comprendre qu'il n'allait pas y aller, que logiquement, il n'allait pas l'embrasser. au final, il ne le connaissait pas, il ne pouvait pas savoir ou même vaguement deviner les intentions du brun. ce qui rendait le petit jeu plus drôle, empirant leur future amitié, ou relation, qui sait ? il afficha une petite mimique innocente, fronçant un sourcil, gardant ses yeux ouverts, fixant ceux de l'autre. il prit une cigarette de son paquet avant de le ranger soigneusement dans son sac, la glisse entre ses lèvres et l'allume, tout en observant lael. " tu vas voir, c'est pas bien difficile. " il tira dessus une fois avant de se concentrer sur le garçon, observant longuement ses lèvres, soufflant encore de la fumée. il rencontra son regard pour lui dire de la même manière qu'il venait de le faire, sans trop de sentiment spécial, laissant l'autre dans le doute. " tiens, regardes, tu tire, t'aspires un peu et tu souffles. " il mima ses explications, avant de prendre la clope délicatement et l'introduire entre les deux muscles rosés du gars devant lui, très attentif à bien faire, observant ses moindres gestes, il les caressa volontairement après avoir laissé la cigarette en possession de lael, le regardant toujours dans les yeux, cherchant à lui procurer le plus de sensations. il lorgna à nouveau sur ses lèvres, attendant qu'il tire, mordant les siennes d'envie. il désirait l'embrasser, vraiment, mais il ne pouvait juste pas. il voulait le faire, et comptait le faire à un moment ou à un autre, mais juste pas maintenant. les yeux de l'autre le transperçait, mis à part les quelques cheveux qui tombaient dessus, qu'il déplaça par la suite, les mettant sur le crâne de l'autre, le massant légèrement ensuite. il aimait lui faire perdre la tête, mais à ce moment là, le charme de son interlocuteur lui faisait gravement de l'effet. il ne s'empêchait pas de le fixer, ne trouvant aucune bonne raison de ne pas le faire, profitant de ces courts moments échangés avec lui. il détourna son attention vers ses cheveux, eux brun foncé, faisant ressortir encore plus le bleu de ses yeux. son regard était profond, il devait presque se frapper au visage pour s'en détacher. il garda son air innocent, et prit à nouveau le poignet de lael entre ses longs doigts, continuant de le caresser, traçant parfaitement le tatouage. cette lune était belle, elle n'avait pas trop de signification pour lui, mais devait sûrement en avoir pour l'autre. " pourquoi une lune ? " d'une vois simple, un peu trop naïve, comme un enfant. il regarda le garçon dessiner, avec comme un soupçon d'énervement, ce qui redressa la commissure de ses lèvres en un sourire en coin, le même que tout à l'heure, tout en se rappelant les mots qu'il avait dit tout à l'heure. " tu me trouves beau, au fait ? " il gardait son léger sourire, ses yeux à moitié fermés, par la fatigue peut être, lui même ne savait pas. il analysait toujours les lèvres pulpeuses de l'autres, elles avaient l'air de lui crier à l'aide, de venir, de presser les siennes contre elles, et d'une certaine manière, lui aussi en ressentait le besoin. dans tous les cas, il a une cigarette dans la bouche, je peux pas. plus pour longtemps ; il prit la clope, touchant les lèvres de l'autre, ce qui le fit légèrement frémir, d'envie, d'excitation. il la remit entre les siennes, prit machinalement une taffe, et cette fois-ci il ne souffla pas la fumée simplement dans l'air. il se rapprocha de lael, petit à petit, mais pour finalement arriver très près de lui, assez près pour sentir sa respiration, même peut être son cœur battre, à moins que ce soit le sien, ou les deux à l'unisson. il souffla cette fumée contenue dans sa gorge quelques secondes, doucement, visant la minuscule ouverture qu'avait formé la cigarette entre les lèvres du jeune-homme. il souffla lentement, concentré, essayant de tout souffler dans la bouche de l'autre, toujours en tentant d'explorer différentes sensations à ressentir. lorsqu'il eut finit, il ne se déplaça pas, resta aussi près, colla presque son front à l'autre, appréciant la situation, et ne voulant pas franchement se déplacer. en effet, il commençait à faire frisquet, et reculer ne lui donnerait que plus froid. il était bien là, la chaleur de lael le réchauffait, l'envie de s'approcher aussi, encore. " t'es beau aussi, lael. ton prénom aussi. " il voulait lui demande son âge, mais ne voulait pas gâcher ce moment qu'il appréciait particulièrement.

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CODES © LITTLE WOLF.

T’as la tête baissée. T’es persuadé de plus jamais pouvoir la relever. Y’a trop de choses à affronter au dessus de ta tête. A commencer par les yeux de Jude. Il semble ignorer le fait que tu te caches de lui. Tu veux plus qu’il te trouve aussi facilement. Ces choses à affronter sont trop dures pour moi. T’es pas assez fort pour supporter tout ça. Ce garçon qui passe du charme à l’indifférence en passant par la plaisanterie. C’est soit l’un, soit l’autre. Faut pas que ça soit trop compliqué pour toi. T’es simple. T’as l’habitude des choses simples. Tu fais tout comme ça. Et lui, en trois minutes, il se permet de venir dérégler l’horloge si précise de ton être.
Tu te défoules de façon insoupçonnable sur ton dessin qui à mesure de son regard qui flambe sur ta peau velours, tu te défoules. T’as les yeux rivés vers ton crayon qui obscurcit les traits de son visage pourtant si pâle.
Tu cherchais à te montrer imperturbable, aussi imperturbable que le lac face au soleil qui s’enfuit, le soleil qui décide de ne plus le réchauffer et le bercer. Imperturbable. T’en avais l’aire, avant de l’entendre allumer sa cigarette. Finalement, il t’en faut peu. Ou peut-être que c’est juste lui. Que tout ce qu’il fait, t’es obligé de t’y accrocher. Ou peut-être que c’est les gens. Tu peux pas les ignorer. En une phrase, il t’apprend comment faire avec sa fumée. Pourtant, ça a l’aire si complexe. T’as souvent vu ça, les cigarettes. Parfois, les gens du camp en manquent. Et ils deviennent mauvais. Presque agressifs. Ça les rend comme ça et ça tient en une phrase ? T’y crois pas. Mais tu le laisses faire, toujours sans un mot. Tu préfères attendre qu’il remarque qu’il t’a touché. Qu’il s’est moqué de toi et que tu méritais pas ça. Tu te laisserais charmer pas les papillons, s’ils savaient te regarder. T’y peux rien.
Il vint déposer entre tes deux lèvres le bâton de tabac, en profitant pour parcourir tes lèvres. Encore une fois, ce simple contact t’électrise. Presque en même temps, la fumée te monte à l’œil et te force à froncer les sourcils et plisser les yeux. Tu sers la cigarette entre tes lèvres et aspires doucement. Tu ne sens rien. Puis tu abandonnas une énième fois ton crayon rouge pour le remplacer par la cigarette. Tu la tiens maladroitement entre tes doigts, tu imites Jude qui a l’aire d’avoir l’habitude de faire ça, comme s’il l’avait fait tout sa vie. Tu aspires avec une sorte de timidité, comme si tu n’osais pas vraiment. La fumée t’incendie la gorge tout entière et te fait tousser. Tu tousses un peu de fumée, comme un dragon et ça te fait sourire. Ton sourire semble atteindre ses yeux qui te scrutent fixement et qui semble immédiatement changer de couleur. En oubliant que tu avais décidé de plus lui adresser un mot, tu dis sur un ton plaisantin et un peu enroué, la gorgé pas encore habitué à la fumée : « Alors c’est ça. Vous, les fumeurs, vous êtes ces gens qui aiment quand ça pique. Vous êtes des masos. » Puis tu essayes à nouveau, tu suis ses étapes à la lettre. Un, tire. Deux, aspire. Deux, souffle. Cette fois tu tousses pas. T’es presque fier de toi mais tu dis rien. Il attrape ton poignet, dessinant sur ta peau la lune déjà imprégnée dans la tienne. Il cherchait une explication. « Elle me fascine. Elle est tout ce qui reste dans la nuit. Elle est seule et elle a la force de briller, encore, après tout ce temps seule. J’aimerais être comme ça. » C’est un peu abstrait comme explication, t’es p’têtre le seul à pouvoir comprendre.
Boum. La conversation était trop calme pour qu’il ne la laisse défiler un peu plus longtemps. Il a confiance en lui et tu trouves ça admirable. Toi pas assez. Pourtant, dans ton état d’esprit, tout le monde devrait l’être. Il n’y aucune raison de l’être moins que les autres. « T’as l’aire de le savoir. Mais ouais, qui ne l’est pas après tout ? » T’es satisfait. Tu te retiens d’énumérer ses atouts un à un. Il te vole la clope et dessine tes lèvres une nouvelle fois. Il en a envie. Ses yeux ne peuvent sans détacher. Tu ouvres légèrement tes lèvres et lui fait sentir ton souffle chaud. Puis il te dit que t’es beau. Ton prénom aussi. Mais ça t’importe peu. Tes joues non par contre, les voilà de nouveau teintées.
T’as l’esprit encore un peu embrumé de ce qu’il vient de se passer. Ton front contre le sien. Ses cheveux qui te chatouillent. Son souffle qui te fait flotter au dessus du sol. « Mes parents fumaient tout le temps. J’suis pas sûr que c’était que du tabac comme ça. Tu fumes d’autre chose ? Tu deviens méchant aussi quand t’en a pas ? » Tu lui voles la cigarette à tout tour et avant de la mettre entre tes lèvres tu te mets dos à lui et pose ta tête sur sa cuisse, t’allongeant inconfortablement. Tu le vois à l’envers. Tu plonges ton regard dans le sien. Tentant de comprendre quelque chose. Toi aussi tu veux surprendre. Et il t’apprend bien.

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lael & jude

 

if we are born to die and we all die to live, then what's the point of living life if it's just contradicts ? ✻✻✻ lael avait plus l'air peureux qu'autre chose, ce que jude ne comprenait pas, lui ayant toujours appartenu aux "braves". cela le qualifiait de manière très vague, il était beaucoup plus que ça, mais c'était une de ses moindres qualités, malgré le fait qu'il ne soit pas si courageux à certains moments. lael avait vraiment l'air plus enfantin. comme s'il avait vraiment peur du danger, comme s'il étiat encore resté enfant. de ce fait, il impressionnait le brun, qui lui était presque plus mature que son âge. celui-ci continuait de l'observer, plongeant la tête la première dans les profondeurs de ses iris, jonglant entre l’œil droit et l’œil gauche, tentant de découvrir ce qu'il cachait au plus profond de lui-même, essayant aussi de le déstabiliser légèrement, par pur plaisir. tout ceci n'avait aucun sens, et ça lui plaisait. son voisin appuyait drôlement fort sur le crayon, ça le faisait sourire, lui. peut être l'avait-il énervé, vexé même ? il n'en avait pas grand chose à faire. la manière dont il tirait sur la cigarette et en toussait la fumée était plutôt mignonne, il y sourit, continuant de le fixer dans les yeux, fronçant légèrement les sourcils, un rictus plaqué sur la face, ne voulant plus le quitter.
" ça pique pas, quand je le fais. ça m'engourdis un peu, et je souris plus facilement ; une des principales raisons qui m'entraînent à exercer ce vice. " il plissa légèrement les lèvres en un mince sourire, juste pour ne pas paraître trop froid.
il sourit à ses mots. tout ceci avait l'air d'avoir une très grosse signification pour lael, alors que pour lui, ce n'était qu'une vulgaire forme.
"je t'ai déjà dit que je trouvait que la lune ressemblait à un ongle de pied ?" jude fronça les sourcils en souriant puis pouffa de rire face à sa bêtise, tourna sa tête vers lael pour observer sa réaction.
c'est tout en l'écoutant que le brun plissa les yeux, les yeux rivés vers le lac, cherchant une réponse cohérente. " j'sais pas, c'est vrai qu'on a chacun sa propre version de la beauté, donc techniquement personne n'est laid, effectivement. (il ferma les yeux quelques secondes avant de les ouvrir et de tourner la tête vers son partenaire) ce qui veut aussi dire que t'as tes critères à toi, ta propre définition de ce qui est beau et de ce qui ne l'est pas, comme tout le monde, finalement. donc je réitère ma question ; est ce que j'y corresponds, à ces critères ? est ce que je TE plais ? " son regard devint vitreux alors qu'il finit son récit. beaucoup trop de choses trottaient dans sa tête, et ce qu'il venait de demander était le cadet de ses soucis. il avait l'air un peu égocentrique, au fait. il l'était.
" t'as vraiment l'air tout innocent tu sais. je fume des dunhill rouges, parfois des roulées, ou peut être des philip morris. je peux être plutôt chiant si j'ai pas mes clopes, ouais. "
lael surprit légèrement jude en changeant de position si vite, mais il appréciait son geste. il avait une meilleure vue sur lui, et il ne pouvait rien demander de plus. c'est avec un sourire en coin qu'il effleura du bout des doigts le front de lael, dégageant ses cheveux de ses yeux, se mordant la lèvre inférieure, sentant son coeur battre jusque dans la pulpe de ses mains. les yeux presque fermés, il se redressa légèrement, sa respiration écrasant presque le visage de l'autre.

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CODES © LITTLE WOLF.