- we don't need no money don't need sleep
les hautes lumières, c'est quoi pour toi ? les cages sans barreaux d'un monde qui meurt, le souffle éreinté des poumons de l'univers. On se prend les pieds dans l'impression de liberté. Et entre les doigts la danse lente du temps qui rit des perles de regrets.
le goudron, les voitures, la technologie, toutes ces choses là, ça ne te tente pas des fois, ou t'es plutôt grand air ? l'avidité des comètes.
et tu comptes rester encore longtemps ici, ou c'est juste pour une petite durée ? Elle revient les iris lourds de larmes et de baisers, peut-être pour ne pas s'y attarder. L'animal blessé est fatigué. Rassasié. Et les aurores boréales sont des mappemondes.
tu fais quoi de tes petites mains sinon ? Mana a accumulé les petits boulots, ceux qui creusent les mains et les reins, ceux qu'on ne voit pas, qu'on cache derrière les murs ou qu'on expose en plein jours. Et elle revient. Elle recommence. Les cafés, les bars, les boutiques. Elle accumule. - just a bottle and a beat
Tu vas crever sans avoir vu le monde Mana.
Seule, vieille et sans histoires qui marquent la peau.
Tu vas crever dans le Paradis de la Terre,
Sans avoir jamais connu l'Enfer.
Les sourires des jolies choses,
Et les hurlements de ceux qui crèvent d'amour.
Kova murmure des je t'aime qui se fêlent dans l'air.
Kova t'étouffe sans le vouloir.
Tu l'aimes, à ta manière maladroite,
Mais tu ne l'aimeras jamais autant que les comètes.
La lâcheté des adieux.
Et dans les cheveux, les caresses du vent.
Les constellations en paillettes éclatées dans le coeur.
Avoir faim du monde.
Faim des gens.
De couleur, de rire, de souvenirs.
Vieillir de l'âme.
Apaisée.
Enfin.
L'angoisse qui étreignait se tait.
Les météores en gerbes d'étincelles.
Prendre le chemin du retour.
Avec cette maladie comme une épine.
Celle d'aimer le monde.
Plus que ce garçon qui a promis d'attendre.