eh, toi, qu'est-ce que tu viens faire par ici ? je sais pas trop. on devait surement avoir des entrechoques d’étoiles qui nous picotaient les pieds, comment s’ils nous forçaient à retrouver leur source. (ici). et puis, l’air chanté par la mer devient amer quand il ne sait quand s’arrêter, on se meurt dans la continuité parce qu’on est pas fais pour rester statiques. (nous)(je sais pas pour vous). je rêvais de vivre comme ça se voit sur internet, je rêvais de vivre comme dans les écrits de certains poètes, et puis avec eux ainsi que mes nuages (disait maman) chargés sur la tête, on a sûrement du jeter pleins (pleins pleins pleins) de pièces imaginaires dans un puits de chance, parce que maintenant qu’on est là il y a plus d’autres rêves à réaliser.
d'où tu nous viens, tu faisais quoi avant ? parle nous un peu de ta vie avant. je viens d’une bulle. une bulle incassable qui flotte doucement sur le nevada, doucement comme la houle qui caresse les rochers. mais je viens aussi de dehors, cet extérieur qu’on peut jamais finir d’explorer. tout était beau, tout était agréable. c'est la routine qui nous emprisonnait, parcs, skate, bouffe et défonce de temps en temps pour voir la vie autrement. (je croyais que ça suffisait pour me transporter sur une autre planète). il y a avait rien à fuir, on voulait juste s’épanouir encore plus, on avait faim de découverte (les cœurs dans nos paumes ouvertes).
et tu comptes rester encore longtemps ici, ou c'est juste pour une petite durée ? peut-être quand la routine nous ennuiera, mais j'pense pas.
tu fais quoi de tes petites mains sinon ? petit, j'avais une passion pour les voitures parce que j'aime l'harmonie. toutes ces pièces qui seules serviraient à rien, mais qui font avancer un tas de fer lorsqu'elles s'assemblent, vous voyez ? j'harmonise le mécanisme des véhicules, d'ailleurs ça tombe bien avec les caravanes, en plus je peux donner la vie aux inventions de lou.

et puis,
des fois,
je m'attaque à l'harmonie des coeurs,
quand mes heures se perdent.


c’est celui à qui on se confie, c’est l’oreille du peuple. il à l’air imperturbable, dressé là avec son léger sourire ou allongé sous une grande voiture. non, c’est pas le cliché du gars qui souffre mais qui fait semblant d’être bien, qui se force à sourire et écouter les maux des autres pour oublier sa peine. il a pas de peine, djahal, il est pur. il se débarrasse le plus rapidement des frustrations, il est attachant, tellement attachant qu’il se fait rarement d’ennemis, mais il n’est pas très émotif, pas très possessif, il prend la vie comme elle vient.

c’est aussi celui qui enferme sous un grand voile, les personnes chères à ses yeux, quand la tempête cogne. il est fidèle, calme, protecteur. il a l’image du papa malgré son âge d’enfant (et ses yeux pleins de diamants et de rêves)

mais il parle pas beaucoup, djahal, il a peur que les gens comprennent pas le bazar dans sa tête, donc il se taît. il peut être boute-en-train mais seulement dans son cercle restreint. et puis quand il est avec elle, il est plus le même. quand elle lui prend la main, elle lui brise le cœur (puis le recolle à l’instant). quand elle retire sa main, c’est son cœur qu’elle arrache, puis elle part avec.

mais c’est pas grave,
elle sait pas.

(elle fait pas exprès)