au petit matin sommeil infini, parce que hier soir tu as eu du mal à trouver la nuit. elle n'a pas voulu de toi dans ces bras, elle a préféré t'abandonner à ceux des étoiles, là-bas dans les champ au milieu des chevaux. tu t'es fait gardien du sommeil des autres au dépend du tiens. tu as rêvé les yeux ouverts pour embrasser la nuit, pour repenser à ta vie. au petit matin enfin tes yeux se sont refermés, dans tes draps ton corps a sombré.

puis y'a cette petite voie qui s'est fait entendre, cette voix qui donne du baume au coeur, qui fait disparaître les cauchemars et qui fait renoncer aux bras de Morphée. c'est Zoé, Zoé qui toujours cris sa joie pour la partager au monde entier. sa voix et loin, comme perdue entre le rêve et la réalité, tu plonges sous ton oreiller pour l'atténuer d'avantages, sans succès. elle a fondu sur toi pour te couvrir d'amour, anéantissant le repos du guerrier définitivement pour cette journée.
_ « Kaya, par pitié ! »

mine faussement boudeuse, t'essayes de luter sous ses vagues de baisers, mais c'est d'avantage une torture de vouloir y renoncer. pendant un temps tu as vécu sans, tu t'es sauvé trop loin d'elle et pour rien au monde tu n'y renoncerais à nouveau. tu l'as laisse se lover contre toi sans protester, serrant ton bras autour d'elle pour l'enlacer en ouvrant enfin tes yeux pour la regarder.
_« un livre, des fleurs, un bijou ? de toutes façons tu trouve tout joli pour toi »
tu embrasses son front en souriant. Zoé toujours pleine d'amour pour tout et pour rien, Zoé qui ne voit jamais le mal dans les yeux de tout un chacun. son âme un plus pure que l'eau qui vient des montagnes, que le blanc des nuages, qu'un diamant brute.
_« aller montre moi, je suis curieux de savoir »