ploc, ploc, ploc
la pluie tombe en fracas
sur le bois
le bois qui lui ne demande rien
j'arrive pas à réfléchir, pourtant j'étais là pour ça
mais le bruit prenait trop de place dans ma tête
je voulais frapper la pluie et le bois
mais j'étais pas aussi con pour frapper de l'eau
et je voulais pas me faire aussi mal pour frapper dans l'bois
alors je frappe rien, je griffe la terre, y passe ma mains
comme dans les cheveux d'une fille
ploc, ploc, ploc
le temps est garce, autant celui qui passe que celui qu'il fait
je me lève,
chancelant comme un bateau pirate affrontant le vent
comme si le vent était plus fort que moi
et qu'il me poussait en arrière
je me battais contre lui
pour poser ma bière sur la pyramide de cadavre de bière
que j'avais commencé
et qui était pas prête de se terminer