Dans les années 1970, un groupe de vingt personnes décident de vivre à la dure, sans technologies et en gardant le contact avec la nature. Ils choisissent le nord du Québec, un endroit reclus au milieu des arbres et des falaises, d'où l'on peut voir à certaines heures de la nuit les aurores boréales, qui deviendra leur emblème. Les débuts sont difficiles, les gens les prennent pour des fous, mais peu à peu au fil des années du monde a fini par arriver et c'est toute une communauté qui s'est crée. Il a fallu instaurer une règle sur les métiers pour que tout le monde soit utile au camp et que rien ne soit perdu. Ainsi, il y a toujours quelque chose à faire et personne ne traîne les mains dans les poches. N'ayant pas de système de monnaie, c'est par le troc que l'on échange des objets, des vêtements, des matières premières ou même des services. Les habitations sont très rustiques, de simples cabanes pour les nouveaux arrivants aux petits chalets pour ceux qui sont là depuis déjà des années et qui sont certains de rester. On construit les choses par soi-même, aidé bien sûr par la communauté, quant à l'électricité elle arrive à condition d'avoir un groupe électrogène. Ici, pas de connexion internet, dites adieu à vos téléphones, ordinateurs, tablettes et autres, on communique par voix orale ou par lettres, quand les conditions ne s'y prêtent pas.

Il y a bien sûr la ville, à une dizaine de kilomètres du camp, Rieu. Rieu, petit village qui s'enracine et n'évolue plus beaucoup depuis quelques années. Ne vous méprenez pas, Rieu est comme tout autre village du monde, il y a du réseau (sisi !) et le même système de monnaie que n'importe quel autre village. Les habitants du campement s'y rendent parfois, pour acheter les choses qu'ils ne peuvent produire eux même, ou pour les blessures importantes et maladies. De même, les enfants et adolescents de la communauté sont scolarisés à l'école de Rieu. On ne manque pas à l'éducation !