les hautes lumières, c'est quoi pour toi ?
c'est quand le jour me fait mal aux yeux, c'est la lueur qui perce mon coeur et fait briller mes larmes, le soir, quand j'ai peur. j'ai essayé d'éteindre les lumières, une fois, mais j'arrive même pas à atteindre les étoiles, et puis je me suis brûlé au soleil en voulant aller trop haut (alors que maman m'avait de ne jamais y toucher, mais moi j'écoute jamais ce qu'on me dit, les adultes ils ont jamais raison, ils ne sont là que pour briser les rêves des enfants)

le goudron, les voitures, la technologie, toutes ces choses là, ça ne te tente pas des fois, ou t'es plutôt grand air ? je crois que j'ai peur de toute ça... une fois, je suis allé dans la ville, là où il fait tout gris et où le sourire des gens n'existe pas, et j'ai eu mal aux oreilles tellement le bruit était fort. c'était pas un bruit doux, c'est pas comme le chant des filles sur la plaine, non, c'était un bruit méchant, un bruit qui fait mal.


et tu comptes rester encore longtemps ici, ou c'est juste pour une petite durée ? je me souviens qu'à l'école on nous posait toujours ce genre de question; qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand???? où est-ce que tu veux aller???? mais moi j'ai jamais su répondre et tout le monde se moquait de moi parce que les autres ils voulaient être chanteuses, cosmonautes, pilotes d'avion, avocats, vétérinaire, secrétaires, millionnaires. et ils voulaient s'en aller en angleterre, aux états-unis, en australie, en afrique, dans la ville, dans la campagne, dans les hautes lumières, dans l'espace, dans la jungle. moi je suis là et pour l'instant je crois que c'est tout.


tu fais quoi de tes petites mains sinon ?
je vais à l'école des fois, seulement quand il fait beau parce que quand il pleut je reste au fond de mon lit, et je me fais une cabane avec mes draps et mon oreiller. alors je lis toute la journée des histoires de dragons et de princes, et puis parfois aussi je fais des grands dessins que maman accroche toujours dans la cuisine. elle dit que je suis un artiste incompris... je sais pas trop ce que ça veut dire, alors je lui souris et je dis merci.






jour 80. (nina la fée)
je t'ai vue, au loin, t'es arrivée comme un soleil au milieu des nuages. je suis resté comme ça, bloqué, à te regarder sans bouger. les autres m'appelaient, ils criaient mon nom pour me réveiller mais j'étais comme enfermé dans une bulle de rêve, une bulle où il n'y que toi et moi et où les autres n'existent pas (il n'y a que lui et elle, comme si lui sans elle c'était lui sans ailes). je savais rien de toi nina même pas ton nom mais t'étais déjà tout pour moi (et "tout" pour moi ça voulait dire "le monde entier")

jour 100.
aujourd'hui je crois que tu m'as regardé... ou bien était-ce l'infini derrière moi qui te faisait rêver????

jour 134.
je me rappellerais toujours de tes lèvres sur les miennes et de tes joues qui se fendent quand tu souris, de cette chanson quand tu rigoles et de tes jambes qui tremblent quand tu m'aimes sous les draps.

jour 172.
hier, j’ai rêvé de toi et de nos coeurs fatigués de trop s’aimer, de nos corps épuisés de s’enlacer sous les couleurs de l'été (c’est pas de ma faute si toutes les filles sont jolies et je que tombe amoureux d’elles quand elles sourient).
dans ce rêve, tu jouais cet air de piano en chantant, et moi je fumais une cigarette, et en te regardant, je tombais de plus en plus amoureux (comme si c'était possible de l'être encore plus).

jour 180.
j'ai ouvert les yeux sans toi pour la première fois.... tout était vide, mes draps, mes bras, mon coeur et moi. le ciel était tout noir, alors j'ai compris que c'était fini. j'ai ouvert la porte et t'étais là. c'est plus possible, que tu m'as dit. t'es partie alors l'orage s'est mis à gronder. je me suis rappelé du premier jour où je t'ai vu, c'était le plus beau des soleils du monde, mais aujourd'hui c'est la plus moche des tempête qui pèse sur mon coeur.

100 jours.
et je sens encore tes doigts contre ma peau.