- à la lumière de la lune bleue.
l'enfant sauvage, luna.
l'enfant de la ville.
gamine qui a grandit.
petite fille. petit garçon. un mélange.
une fille qui pense comme un garçon.
un petit garçon dans un corps de fille.
mais qui voudrait rien changer à tout ça.
elle se laisse porter par les vents.
des fois elle lit. mais la plus part du temps elle cri.
et elle tape et elle fume et elle boit.
c'est la personnification de la ville.
grise, polluée et violente, solitaire.
sauf avec ses frères.
elle fait peur comme le noir.
elle est incompréhensible et mystérieuse comme la lune.
luna.
- j'vais faire un tour au cimetière j't'offre les mêmes fleurs que baudelaire, chérie.
luna qui marche dans la rue, c'est un sketch.
luna sa vie c'est une blague.
c'est pas compréhensible. pourquoi tu fais ça luna ?
elle marche, elle fume, elle boit, elle s'la pète (pas toujours quand même.)
mais elle regarde de haut, elle juge, elle observe, elle épie. elle note dans sa tête ce qui se passe autour d'elle.
et des fois elle crache. des bouts d'elle même sur le sol. la boue ou le bitume, dépend du temps, de l'endroit, des gens.
mais elle fume toujours.
des fois elle boit. et après elle s'tape. elle cogne aussi fort qu'un bonhomme.
elle veut croire que c'est homme, un vrai, luna. elle veut pas être une femme.
luna elle est machiste. elle croit presque à tout ces trucs où la femme est à la maison et les hommes dehors à vivre. elle pense ça, mais pas pour elle.
luna elle veut un cross. luna elle veut un gamos. luna elle veut boire et fumer à en mourir. elle veut des lovés, des sacs entiers. elle veut avoir les bras chargés, un glock chargé. elle veut tuer, elle veut vivre.
alors elle use des atouts des femmes pour enivrer les hommes.
presque autant que les atouts de l'alcool l'enivre, elle.
et ses hommes ont deux visages, deux minoits qui sont son sang, ses tripes et toute sa vie. et qui lui ont tout pris.