Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 TEARDROP (isha)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Invité


TEARDROP (isha) Empty
MessageSujet: TEARDROP (isha)   TEARDROP (isha) EmptyMar 24 Mar - 21:06

Les jours passent.
L'ambiance devient de plus en plus détestable.
Sans raison particulière.
Du moins rien qui ne te frappe.
Isha n'est plus le même. Isha est distant, froid. Il se transforme, devient petit à petit comme toi. Peut-être l'as-tu trop habitué à ce comportement, et qu'il décide de te rendre la pareille. Les jours passent, et c'est un glaçon que tu as près de toi dans le lit. La nuit tu t'endors sans lui, et tu te réveilles seule. Pourtant la place est toujours chaude à côté de toi, signe de sa présence. Il s'échappe au petit jour, comme un voleur. T'abandonnant à tes songes, t'adressant à peine un mot tout au long de la journée. Tu ne pensais pas qu'une nuit partagée emmènerait à ça. La sensation d'être deux êtres incompatibles. De véritables inconnus, alors que tu lui as offert ce qu'il désirait n'est ce pas ? Ce que tu désirais aussi pourtant. Tu ne comprends pas. La situation t'échappe, et tu ne supportes pas ça.
Alors ce matin, tu as décidé de prendre les choses en main. Tu l'épies, d'un œil quand il se réveille et file sous la douche. Tu fais semblant, comme tu sais si bien le faire. Tu le regardes revenir dans la chambre, prendre ses quelques affaires et s'en aller sans demander son reste. Travailler, comme tout les jours. Tu l'admires pour ça. Tu te lèves maladroitement, et enfiles quelques fringues au hasard, avant de sortir du chalet. Suivant ses pas dans la rosée matinale. Il te devance, de loin. Tu marches tranquillement. Tu arrives dans ce lieu magique, des champs à perte de vue. Et des chevaux, presque sauvages qui coure sans jamais essouffler. Admiratives, tu observes un long moment, avant de reprendre tes esprits te rappelant le but de ta visite matinale.
Isha est au loin, s'afférant déjà à la tâche. Souriante tu t'approches, t'appuyant sur la barrière qui te sépare de l'homme et de son cheval. Tu cherches son regard, qu'il ne semble pas prêt à t'offrir. tu peux m'expliquer ? ce que tu as ? le ton triste, les sourcils froncés.
Revenir en haut Aller en bas
Isha Dakota
Isha Dakota
VIEUX FRÈRES

Messages : 203
Dans ta tête : Et moi qui croyais que j'étais pas comme il fallait
Date d'inscription : 06/03/2015
Localisation : entre les rivières et les hautes lumières

Une vie d'autre temps
Vie d'antan:
La première fois que tu as vu les hautes lumières: au premier souffle de la naissance, dans la douceur de l'enfance, dans la saveur de l'ignorance
TEARDROP (isha) Empty
MessageSujet: Re: TEARDROP (isha)   TEARDROP (isha) EmptyMar 24 Mar - 22:57

TEARDROP

J'ai besoin de toi comme d'une infirmière, quand je me demande ce que je fous ici et que je colle ma tête pendant des heures sur l'oreiller, tétanisé, assommé, incapable de rien, j'en ai marre de faire semblant, j'en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus, j'en peux plus d'entendre les sirènes même à travers le double vitrage Δ fauve


le vide.
le coeur qui se flétri et devient aride.
la sensation que tout s’échappe, de ne plus toucher terre, de ne plus savoir quoi faire. une nuit d’illusions, une nuit de rien, seulement de vent et de faux semblants. t’as foncé droit dans le mur, comme un con. pourtant y’avait rien à espérer, rien à attendre, rien à créer, rien à construire. c’était juste comme ça, en passant, pour combler un désir inassouvi. iva n’est rien, et ne le sera jamais, c’est déjà tout tracé. c’est écrit là-haut, dans les étoiles. t’avais rien a espérer, pourtant, tout s’est effondré, comme si inconsciemment t’avais déjà battit un empire pour un avenir sans espoir. tu n’es pas fait pour aimer, tu n’es pas fait pour te sentir coincé. tu te l’était pourtant juré, que jamais ça n’arriverait. pour ne pas te retrouver coincé par des sentiments qui gâchent tout, des sentiments égoïstes qui noient tout ce qui se trouve autour, des fausses idées qui obscurcissent le reste au détriment du plus important. tu veux pas ça, tu n’as pas besoin de ça.
pourtant tu te sens creusé.
pourtant tu te sens trompé.
comme si la voir dans les bras d’un autre avait anéanti quelque chose au fond de toi. quelque chose que tu ne veux pas voir, quelque chose que tu ne veux pas t’avouer, que tu ne veux pas réaliser. et tu ne comprends pas, tu ne saisis pas. pourquoi ressentir le manque ? pourquoi ressentir l’incompréhension ? pourquoi se sentir perdu et confus pour quelqu’un qui n’est rien ? elle a laissé une trace profondément encrée dans ta chair, bien plus tenace que tu ne l’aurais imaginé, bien plus tenace que tu ne veux bien le croire. alors il est temps de s’effacer, temps de se retirer. il est temps de prendre ses distances et de la laisser s’envoler. elle ne t’appartient pas, elle n’est pas à toi. tu lui as déjà dit qu’elle ne te devait rien, que tu respectais son silence et son acharnement à vouloir se préserver de toi. alors tu fais de même, pour ne pas laisser ton coeur trop faible s’amouracher d’une beauté un peu trop fugace.
tu files au petit matin.
tu recommences encore le lendemain.
silence et ignorance. pas un mot, pas un regard. tu joues l’indifférence avec application, aussi compliqué soit l’exercice. tu revois sans cesse les images que tes yeux ont volé à son petit moment d’intimité dans les bras de cet autre homme. ça te dévore de l’intérieur, mais tu gardes le silence, tu gardes tes distances, préférant sagement laisser ça glisser sur toi. ça finira par disparaître, ça finira par s’envoler, par t’abandonner, par te laisser en paix. alors la journée tu disparaît toi aussi, tu files au coeur des chevaux pour oublier, pour ton esprit voguer en liberté, galoper loin de ce qui t’as blessé. dès le matin aux aurores, jusque tard le soir, quand la nuit est déjà tombée. tu t’éclipses en silence, t’extirpant du lit comme un chat pour éviter toute discussion. tu ne veux pas aborder le sujet, pour ne pas t’emporter, pour ne pas regretter. tu préfères rester sur tes illusions et garder les souvenirs de cette nuit comme seul lot de consolation.
ce matin comme les autres, tu as filé.
ce matin comme les autres, tu l’as évité.
t’as rejoins les champs, loin de tout, bercé par le vent. pendu au cou de ton étalon à rêver et te laisser porter. tu l’envies pour son insouciance, tu l’envies pour être loin de tout ça. du coin de l’oeil tu l’aperçois, juste là, à te regarder en silence. tu t’applique à l’ignorer, préférant te concentrer sur le regard noir de l’animal qui renifle tes mains, mais sa voix vient te troubler. des paroles qui déchirent, des paroles qui demandent des justifications. pourquoi ? tu balances la tête, t’acharnant à lui tourner le dos, espérant qu’elle ne soit qu’un mirage dans la brume du matin qui finira par s’envoler si tu n’y prête pas à attention. mais elle reste toujours là, sa question en suspend. un soupir pour te donner du courage et tu te décides à lui faire face, tu sais qu’elle n’est pas prête à partir. je vois pas de quoi tu parles. ton regard interrogateur se plante dans le sien. tu fais semblant de ne rien comprendre, de jouer les crétins. peut-être que ça la dissuadera de poser des questions trop gênantes, d’aborder le sujet trop critique.  j’ai rien à me reprocher personnellement. tu la regardes de haut, presque méprisant, sous-entendant qu’elle ai effectivement quelque chose à se reprocher à la différence de toi. le cheval à côté de toi vient te pousser, quémandant un peu d’attention de ta part, mais tu restes braqué, défiant du regard la femme qui se tient devant toi. elle a l’air triste, comme si elle s’en voulait. mais tu ne peux pas le croire, tu ne veux pas le voir. t’as laissé de côté ta gentillesse, ta capacité à toujours courber le dos pour mériter la sienne. c’est un combat usant et inutile, qui ne mènera jamais à rien. ce n’est plus à toi de faire des efforts, de luter, de t’épuiser.  


© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
 

TEARDROP (isha)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» SLOW DOWN (isha)
» BORDÉE (isha)
» 37°2 LE MATIN (isha)
» BOITE AUX LETTRES DE ISHA
» l'océan de tes yeux (isha)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: après la nuit :: Corbeille :: les rps-