sam, et puis c'est tout. c'est sec, vif, mais c'est comme un vague courant d'air qui arrive pour s'échapper juste après t'avoir caresser le visage. sam, c'est toi, t'es comme ça. t'as un côté dur, puis l'autre, il est doux. ce bon côté, personne n'a eu l'occasion de le voir. pourquoi ? t'as jamais connu la belle vie. t'aurais aimé avoir la vie dont tout le monde rêve. sauf que toi, t'es née avec rien, et t'as du te débrouiller. sans famille, en passant de foyer en foyer  tellement t'étais casse-pieds. c'est pour ça que la compagnie des autres te repousse, tu t'imagines le pire, et tu seras jamais capable de faire confiance à quelqu'un. de toute façon, tu crois au destin. dans ta tête, t'as l'espoir qu'un jour, tout devienne beau. que les fleurs bourgeonnes, que ton cœur se mettre à battre enfin pour la vie. t'es pas une belle personne, mais tu sens bien que tu mérites un brin de rêve, toi aussi. t'essaie de voyager, de rencontrer du monde, mais t'as jamais eu l'courage de lâcher un mot à quelqu'un. sam, c'est la solitude, celle qu'on ne voit jamais. tu te sens misérable, sans but. au fond, t'es qu'un corps vide d'âme. tout c'que tu sens à travers ton corps, c'est les bouffées de cigarettes que t'enfiles chaque jour de ta chienne de vie. t'en es encore à un stade où tu cherches encore où tu veux la mener, ta foutue personne. tu proposes tes services aux gentils garçons contre quelques billets. tout est bon à monnayer, même si toi tu sers d'objet. tout ça pour ça. tout ce que tu veux au final, c'est voir. ouvrir tes paupières pour explorer la beauté du monde, la beauté que t'as jamais été foutue de voir, pas encore. tu sais que tu seras clairement attentive quand ta vie se portera mieux. c'est pour ça que t'es venue contempler les hautes lumières. regarder une nouvelle facette de l'univers, et rester ébahie, les yeux grands ouverts.
ce soir-là, t'as la détermination. t'en a marre de ta vie, qui se consiste de rêve et de légèreté. ce soir, tu veux que ça change. t'as 19 ans, t'es jeune, t'en es capable.