uatre heures du matin et déjà il est debout. Il passe par la chambre de Sven, admire avec tendresse le petit garçon dormir tendrement, se penche sur lui et lui base le front avant de remonter la couverture sur luI.  Quand il rejoint la chambre de Stan, il soupire longuement.  Quand est-ce que l'adolescent va comprendre qu'il ne ne cherche pas à l'embêter toute la journée. Encore une fois le garçon de seize ans est rentré tard,  trop pour une vielle d'école. Quittant la maison familiale il rejoint le lac à pied  le silence assourdissant matinal, il adore ça le gamin. Il aime aussi cette odeur d'avant levé soleil, il a l'impression d'entendre la nuit respirer avant de se faire remplacer par la lumière qui viendra éblouire la nature luxuriante qui l'entour. Enfin il rejoint son bateau, son bébé,  la seule folie qu'il ait fait dans sa vie. Déjà il retire ses vêtements,  ne laissant sur lui que son boxer afin de plonger dans l'eau glacé. Il sent tout son corps se mettre en éveil et un frisson parcourir son échine. Il adore ça, peut-être un peu masochistes,  mais quand on est né ici, on apprend à ne plus faire attention au froid. Au bout de quinze l'intrus,  il remonte sur son bateau, parce que ouais, il ne sent plus vraiment ses membres le gamin. Souriant tout seul, il se sèche, il s'habille et alors qu'il fait retentir le bruit du lot eur,  il voit débarquer une frêle silhouette. Souriant de nouveau, plus franchement cette fois ci, il passe sa main dans ses cheveux encore trempés avant de la regarder. 《Je ne te savais pas si matinale.》 il ne peut s'empêcher de sourire, c'est elle et son regard enfantin. Il l'a toujours trouvé mignonne, sans forcément la désirer,  mais elle a cette étincelle dans les yeux, ce sourire, ce truc en plus. Il l'aime bien Aspen, elle le fait sourire quand il en assez de tous les voir, de le voir. Elle le change de tout ce qu'il connaît. Alors doucement il lui tend la main pour l'aider à monter sur son bateau, toujours son sourire aux lèvres.

rois  heures et demie du matin, voilà, l'heure qu'il s'affiche sur son réveil-matin lorsqu'elle tourne les yeux vers celui-ci. Un soupir franchit ses lèvres et elle se retourne pour fixer longuement le plafond blanc de sa chambre. La maisonnée est plongée dans un silence total, un silence à rendre mal à l'aise casiment. La jeune femme se redresse et s'asseoit dans son lit, alors que ses yeux se glissent doucement à la fenêtre. Puis, elle se décide à retirer les draps et à s'asseoir sur le bord de son lit. Pour elle, la journée est commencée et elle ne souhaite pas perdre une seule seconde. C'est donc dans toute sa délicatesse, qu'elle s'habille prenant soin de ne pas réveiller sa mère. Puis, elle sort de sa chambre et marche doucement sur la pointe des pieds dans le corridor, alors qu'elle passe devant la chambre de sa mère, elle s'y arrête et regarde dans l'embrasure. Ses sourcils se froncent et elle laisse échapper un rire, le lit de sa chère maman n'est pas défait, signe qu'elle n'est pas venue dormir à la maison. La jolie brunette continue son chemin et s'arrête à la cuisine où elle décide de s'apporter quelques provisions non pas uniquement pour elle, mais pour deux. Puis, elle sort de chez elle et se rend au lac espérant le trouver. Alors qu'elle voit la silhouette de son bâteau ce dessiner, elle ne peut pas s'empêcher de sourire admirative et son sourire s'intensifie lorsqu'il constate sa présence et que leurs regards se croisent. Elle ne peut pas s'empêcher de sourire amusé à ces mots, c'est vrai que vue comme ça, elle peut paraître hyper matinale. « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt pas vrai?» Répond-t-elle avec à nouveau un sourire franc et plein de confiction. Il s'avance ensuite vers elle et lui tend la main. Doucement, la demoiselle glisse sa main dans la sienne et monte sur le bâteau. « J'ai apporté à manger, tout bon pêcheur doit prendre un bon déjeuné c'est bien connu.» Elle lui tendit le panier, puis ses yeux se perdirent un instant vers l'horizon, avec le lever du soleil l'ambiance et la vue étaient magnifiques. « Tu avais l'intention de partir où comme ça, tel un voleur au levé du soleil?» La brunette arqua un sourcil légèrement, espérant ne pas déranger ses plans. Aspen adore la compagnie du jeune homme, derrière sa forte carrure et ses tatouages sur les bras, c'était un jeune homme sympathique et attentif aux besoins des autres. Doucement, Aspen vint s'asseoir, puis elle reprit la parole en disant; « Si vous avez besoin d'un mousaillon, je suis là capitaine!» Elle afficha de nouveau un franc sourire légèrement enfantin. Les yeux pétillants, Aspen avait envie de s'évader un moment, de toucher l'aventure du bout de ses doigts.

l est pas habitué à ça le gamin, à devoir faire face à un être humain. Depuis toujours il a apprit à passer la fin de sa nuit seul, sans aucune compagnie. Il en a besoin le gamin, encore depuis l'année dernière, secouant la tête pour chasser ses idées noires, il reporte son attention sur la jeune femme et sourit à sa remarque. Si le monde appartenait réellement à ceux qui se lèvent tôt, alors ce dernier serait à ses pieds depuis un long moment. Mais il sourit parce que c'est elle qui prononce cette phrase et que depuis ces derniers temps, elle est la seule qui arrive à lui extirper des paroles, des sourires, parfois même on peut entendre son sourire s'envoler dans le ciel, fait qui a toujours été rare de surprendre chez le gamin, pourtant elle, elle y arrive. Elle lui met du baume au coeur, ce même coeur qui n'a jamais véritablement eut le chance de connaître le bonheur. Mais elle, elle arrive, le temps d'une conversation, à lui retirer l'amertume qui a pris possession de son âme, il y a maintenant longtemps. C'est peut-être pour ça que ce matin, il l'accepte dans son antre, dans son véritable chez lui. Avec une tendresse inconnue chez cette masse de muscles, il la soulève dans les airs avant de la poser sur le bois qui recouvre le léger "sol" du bateau. Il attrape par la suite le panier. 《 Tout d'abord mademoiselle je ne pars pas comme un voleur, je m'en vais travailler, parce que même si c'est ce que je désire, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche. Et ensuite, je te remercie de cette délicate attention, mais je ne mange jamais avant de partir en mer, trop de risque.》 Un clin d'oeil passe sur son visage, avant qu'il ne pose le tout dans sa cabine, il ressort alors, se mettant à rire dans la nuit fraîche à sa déclaration. Un moussaillon non, le gamin avait toujours apprit à se débrouiller seul, mais d'une présence hulaine, pourquoi pas ? Il n'y avait qu'elle qui pouvait venir troubler son rituel matinal. Prenant sa cas quête qui était jusque là posée sur le rebord du bateau, il la posa sur la petite tête brune avant de retirer son gilet et de le déposer sur ses frêles épaules. Se retrouvant torse nu, il enfila un tee-shirt et regarda la belle brune, lui mettant cette fois ci, un gilet de sauvetage. 《Je n'ai pas de casquette de capitaine, je n'ai trouvé que ça, je n'ai pas envie d'être noyé par ta mère parce que sa pauvre chérie a attrape une pneumonie et enfin, je ne veux non plus que tu te nois 》 il se justifie le gamin, bah ouais il a jamais pris soin des autres, à part de la bande et encore, il oublie parfois que la jeune femme n'a qu'un an de moins que lui et pas seize ans. Elle le touche au plus profond de son être et ça le sidère que ce petit être, ce petit bout de femme ait réussie à traverser sa grosse carapace tatouée. Mais il sourit et après avoir passé sa main rugueuse le long de la peau douce de la joue de la belle, il détache les cordes du ponton et fait enfin rugir le moteur, avant de s'enfuir au large. Il espère qu'elle aime ça, quelle ne va pas être malade ou bien décider de sauter du bateau. Il secoue la tête à cette idée et sourit, il ne serait même pas en colère contre elle, il ne pourrait pas résister ses grands yeux bleus rieurs qui ont tendance à lui transpercer le coeur et lui donner des envies d'ailleurs. Enfin il se retourne pour la regarder, la contempler. Il espère qu'elle ne va pas être effrayée, se faire de mauvaises idées, qu'elle ne va pas préférer se sauver plutôt que de rester à ses côtés jusqu'au levé. Il ne sourit plus à cette pensée. Il se retourne et reprend la barre filant droit vers l'horizon.