Isha & Meika

Des fois Anoki, mon cheval chéri, part pendant des jours avec ses amis du ranch de Zoé. Dans ces moments là, il me manque très vite, alors je vais à sa rencontre. Je sais qu'il m'entend, on est connectés tous les deux, nos âmes se parlent. Quand je pose le pied sur l'herbe verte des prés entourant les cultures, je vois systématiquement sa petite frimousse apparaître de je ne sais où. Il est très attaché à Brise mon bel Anoki, je crois qu'il est amoureux. Alors quand il est en vadrouille, elle n'est jamais bien loin. Aussi je ne suis pas surprise de la voir arriver à son tour. Le reste du troupeau sauvage les attend au loin en broutant tranquillement de l'herbe pleine de rosée. Dès qu'il s'approche, je ne peux retenir l'envie de lui faire un gros câlin qui me prend au coeur. On est nés en même temps, c'est comme ça dans la réserve, chaque enfant se voit attribuer un cheval né la même année que lui. Pour moi c'était assez exceptionnel, on est nés le même jour. Mon grand père y a vu de grands présages, une cérémonie à même eu lieu pour nous confronter. Il parait que j'ai instantanément arrêté de pleuré en le voyant, et qu'on est resté tout le temps du rituel à se regarder droit dans les yeux. Je sais, c'est bizarre, j'ai trouvé ça assez perturbant quand on me l'a dit. Mais bon, en même temps, je l'ai cru de suite, il y a une telle connexion entre nous, qu'il n'était pas nécessaire de me convaincre.

Ce matin, le câlin s'éternise, je sens son cœur battre, on s'est allongés sur l'herbe, blottie contre son ventre comme lorsque l'on était sur les routes et que l'on dormait à la belle étoile. Comme les autres s'approchent de nous, on se relève pour les accueillir. J'aime ces chevaux sauvage, ils sont plein de fougue et de beauté. C'est la nature telle qu'elle devrait être, simplement libre. L'envie de trotter me prend alors je monte sur le dos d'Anoki et nous faisons quelques pas. Je pose ma tête contre la crinière grisonnante de mon doux cheval, il fait quelques pas avec les autres, broute de l'herbe à son tour, et je m'endors. Je dois m'être levée un peu trop tôt, ou alors couchée trop tard, il est vrai qu'hier j'ai passé un moment dans la serre à bichonner des plantes rare et à faire des pommades curatives à base de lavande. Le soleil réchauffe ma peau, cette douce brise me fait frissonner, et je sombre à nouveau dans le monde des rêves.

Code by Fremione.