je ferme la porte de mon home sweet home, un peu vide en ce moment sans doli (qui est je sais pas ou) et isha (qui s'en va trop souvent). Il y fait presque trop froid, j'ai pas peur toute seule mais je me sens toute triste quand ils sont pas là. Alors ce soir j'ai fermé la porte derrière moi, le chien m'a suivis tout en faisant sa vie, et je me suis dépêcher de rejoindre la grande place du village, parce que moi j'avais envie de voir du monde, sentir le feu faire l'amour au vent, mes cheveux avec la nuit et puis les étoiles pour nous sourire. et puis le feu crépite et ça me redonne un peu le sourire (il était pas partis très longtemps), alors je m'approche et puis y'as plus beaucoup de monde autour du grand feu, malgré qu'il soit tôt, il fait froid. Et moi avec ma grosse couette j'ai pas froid, et je viens vers kova.

kova, kvoa, il est là tout seul à regarder le feu. Je voit bien dans ses yeux éclairés par les flammes qu'il est un peu trop tout seul depuis trop longtemps, alors moi je viens et puis avec mon sourire encore, j'embrasse sa joue en m'asseyant à côté de lui. J'ouvre un bras pour passer la couette dans son dos. Il a pas forcément froid mais le cocon ça fait du bien. et puis je pose ma tête sur son épaule à kova.

- t'es encore tout seul ?

Y a du monde au feu de camp. Y a toujours du monde ici.
J'suis sur qu'il vienne pour la même raison que moi: pour réchauffer leur coeur que la vie à glacer.
Que Mana a givré.
Peut-être qu'eux aussi, ils ont une Mana. Que comme moi, à regarder crépiter les flammes dans ce tas de bois leur donne l'illusion que tout se réchauffe.

Kova, il sait. Il sait que ça change rien, que quand il s'en ira le froid reviendra. Que son coeur-glaçon pourtant avide d'aimer est refroidi par l'attente désespéré d'un rien. d'un vide.
Mana reviendra, mana reviendra, mana reviendra.
tout les matins il se l'dis, pour pas perdre espoir.
Mais la vérité c'est qu'à la lumière du feu, il sait que tout ce qu'il croit devient cendre.
Mana reviendra, peut-être.
ou peut-être pas.

Puis il sent une présence qui s'assoit, un bras fin l'enrouler de chaleur. encore d'la chaleur.. Et c'est vrai qu'il aime ça Kova. Il vit presque que pour ça, la chaleur humaine. Il tourne pas la tête pour regarder Zoé quand elle parle, lui demande s'il est seul. Déjà parce que sa tête trouve sa place sur son épaule, puis parce qu'il a pas besoin. il sent que c'est elle. Et il est content qu'elle soit là.
le bel oisillon.

- Non t'es là, maintenant.

C'est un aveu peut-être.
sûrement.
pour dire à demi mot qu'il l'attendait pas mais qu'il l'espérait dans le fond. Que c'est beau Zoé vers Kova, qu'il aime ça quand elle est là. Elle respire la douceur Zoé, la candeur. Et c'est vrai, lui il se sent bien dans les odeurs d'innocence de cette petite lueur.

- Et je préfères quand t'es vers moi.
non non, mon petit oiseau, j'le dirais pas.
j'avouerais pas que j'ai mal aux tripes, au coeur et à l'âme d'être seul
j'avouerais pas que t'es mieux proche que loin.
qu'on est mieux tout les deux que tout seul.

j'avoue pas, mais tu le sais.
j'le sais.

moi je sourit parce que quand c'est kova c'est toujours tout doux.
c'est ses bras qui sont chaleureux même si il à tendance à oublier, quand c'est pas mana,
dans ses bras je veux dire. Il croit qu'il est glaçon.
- je suis jamais très loin tu sais.
moi je le dit sur le ton le plus innocent que j'ai, comme toujours
parce que je dit jamais à demi-mot ce que je dit (enfin, je crois qu'on dit comme ça?)
bon, je me décide de re-bouger finalement, je me lève pour me glisser sur ses genoux à kova,
je m'installe comme si j'étais chez moi. et puis mes petites mains
elles caressent ses joues d'hommes, et mes lèvres embrassent avec douceur ses lèvres
(pour zoé ça veut rien dire un bisous, c'est juste naturel,
ils le savent qu'il faut pas avoir peur ou de rougir avec zoé)
et puis je glisse ma tête dans son cou pour y cacher mon visage,
pour que mon souffle chaud il réchauffe un peu son coeur (son corps aussi)
- ça va ?
kova il fait qu'attendre, moi je comprend pas trop pourquoi,
kova il pourrait vivre, mais il faut qu'attendre.
- j'ai découvert une nouvelle clairière aujourd'hui je crois que j'étais un peu loin, mais c'était super joli. tu voudras y aller avec moi, dit ?

jamais très loin, elle dit. elle pourrait être toujours là, moi je préfèrerais. c'est inexplicable. zoé, c'est le vent chaud des nuits froide, la lumière de l'ombre de mes pensées. elle est la douceur de ma mélancolie. j'parle a plein de monde mais y a qu'à zoé que je dis rien en exprimant tout.
elle est jamais loin, elle dit.
pourtant j'ai toujours peur qu'elle parte. c'est pas mana, c'est pas pareil.
je sais.
mais y a zoé dans le néant de mon avenir et elle donne forme au plus grand des vides. et des fois c'est vrai, c'est pas mana mais avec sa manière douce et innocente, j'oublie un peu. un tout petit peu.
une demi seconde jamais plus.
mais après je flippe. zoé peut partir, elle aussi.

puis y a zoé sur mes genoux, zoé sur mes joues.
zoé sur mes lèvres, comme une guérisseuse.
elle fait des bisous-sauvetage zoé.
quand elle se détache, ça fait des micro-souvenir qui réchauffe un peu le coeur.
alors je souris et ma main qui danse dans ses cheveux lui disent merci.
zoé dans le creux de mon cou qui réchauffe mon âme.
- j'attends toujours.
mana, mana qu'a promis, mana qui a mentit.
- et toi, comment tu vas ?
j'me sens sourire en humant ses cheveux, elle a l'odeur d'un éternel printemps. ça colle à ce qu'elle est. un éternel début empreint d'innocence et de douceur.
j'sais pas si zoe grandira un jour, mais j'espère pour elle que ça n'arrivera jamais.
- je viendrais te chercher demain, si tu veux. tu m'emmèneras. on se baignera s'il fait beau. puis j'veux voir, si c'est loin. peut-être que la lumière brillera autrement.
peut-être que j'irais mieux, l'espace d'heures trop courtes.
peut-être, peut-être
je réfléchis à d'autres chaleur sur ma peau, en caressant le dos de zoe, parce que je crois que ça me réconforte. j'entends pas trop les voix autour et l'espace d'un instant je crois que je me sens bien.
je crois.
- t'es venue toute seule ?
j'demande pour parler, j'demande aussi parce que sait que zoe elle a le coeur gros comme le monde et que y a plein de gens dedans. et puis pour qu'elle parle aussi, parce que ça voix est douce et que ça me calme un peu ce soir.

kova est beau, mais kova souffre beaucoup trop (enfin, c'est isha qui m'as dit ça, que kova souffrait). moi je vois bien qu'il pourrait être beaucoup plus lumineux mais bon, kova a toujours voulu mana. que mana. Il l'attend tellement. Mais je le comprend tellement. c'est son âme-lui. c'est son coeur.
son coeur tout doux
son coeur tout mou

- ben ça va moi, des fois mon coeur fait un peu des picotis mais bon, c'est juste normal isha il à dit. des fois ça fait un peu mal, mais c'est le coeur qui s'exprime.
ses caresses toutes douces font partir les derniers picotements qui font mal au coeur, et moi dans son cou, je fait des petits bisous. et puis des bisous aussi sur sa mâchoire, et puis mes petits doigts contre ses bras.

- oh oui ! tu viendras tôt ??? on pourra manger aussi. et puis tu veux monter dekko ??? de toute façon c'est le cheval qui te va le mieux je trouve, dekko. il est beau hein ?
mes sourires innocents, mes yeux-tout-doux, et puis juste un petit peu plus de chaleur dans lui de moi.
ses caresses font du bien,
alors du coup je l'imite un petit peu,
je fait des bébés-caresses sur un de ses bras, dans son cou, sur sa joue.
mes yeux le dévorent du regard-doux.

- ben oui, mais j'étais sur de te trouver je crois. enfin je suis venue avec le chien. Tiens il est ou d'ailleurs le chien ???
je me redresse d'un coup, je relève la tête pour regarder mais le chien lui, il est couché pas trop loin, il profite du feu.
- y'as personne à la maison... j'étais encore toute seule. J'aime pas trop en ce moment, ça pique.
oh, kova, kova demain soir en rentrant tu pourras rester un peu à la maison ? j'arrive pas à lire un bout de mon livre.
je lis pas bien, je parle pas juste, mais j'aime gros comme le monde, ça compense non ?